vendredi 19 avril 2024
L'énigmatique Peter Sergakis

L'énigmatique Peter Sergakis

Il montre lui-même à ses nouveaux employés comment laver les toilettes à l’eau de Javel. Par téléphone, il veille au succès de la ferme familiale en Grèce. La nuit, son sommeil est entrecoupé par les appels de la centrale d’alarme et des dizaines de textos qui lui précisent les ventes de ses bars. Dans son siège social, des ébénistes font des armoires de cuisine pour ses milliers de logements. Bienvenue dans le monde de l’étonnant Peter Sergakis, connu pour ses luttes acharnées et son caractère bouillant.

L’AMBITION

Peter Sergakis a insisté pour nous rencontrer dans son nouveau restaurant, le M2, installé dans l’ancien siège social de sa société, près du marché Atwater. Parce qu’il en est fier. Et qu’il souhaite nous montrer les plats préparés par son chef.

À 72 ans, l’homme d’affaires est toujours aussi passionné, énergique. Et ambitieux. « Je veux doubler ma fortune d’ici 10 ans. Ben, on va dire les actifs de la compagnie. […] Ça me motive d’avoir un but », nous révèle-t-il au cours d’une rencontre de plusieurs heures. Pour y arriver, il multipliera les acquisitions d’immeubles, de terrains et de bars, lui qui est déjà l’un des plus importants vendeurs de bière au Québec.

S’il jure ne pas être milliardaire, l’homme d’affaires pourrait logiquement le devenir en atteignant son objectif. Il possède déjà, affirme-t-il, 80 entreprises et près de 250 immeubles dans la région de Montréal qui abritent « entre 3000 et 4000 logements ». Un empire qui donne du travail à 2000 personnes.

Mais bien malin qui pourrait chiffrer l’ampleur de cette fortune. Très volubile sur nombre de sujets, Peter Sergakis devient fort humble et discret lorsqu’il est question de richesse personnelle et de la valeur de son parc immobilier qui comprend des immeubles commerciaux, industriels, de bureaux ainsi que des logements.

« Je n’aime pas l’argent », répète-t-il. Sa maison de Dorval est modeste « mais il adore ses voisins », sa voiture achetée d’occasion « vaut à peine 5000 $ », il ne voyage pas et achète peu de biens.

Tout ce qu’il souhaite, c’est manger trois fois par jour et avoir « du linge simple à porter », jure le coloré personnage. « Quand tu as vécu pauvre, tu te contentes de peu. » Mais il n’économise pas, préférant réinvestir tous ses profits dans Placements Sergakis.

Lire l'article complet: La Presse du 8 décembre 2018