samedi 20 avril 2024
Le secteur viticole algérien connaît sa pire année depuis plusieurs décennies Photo: AFP

Le secteur viticole algérien connaît sa pire année depuis plusieurs décennies

Dahmane Hamamouche, vigneron dans la région algérienne de l'Oranie, s'est levé tôt pendant quinze ans pour élaborer ses vins aux couleurs intenses malgré les adversités mais il prend désormais son temps car la pandémie de nouveau coronavirus s'avère être l'ingrédient de trop.

Dans le grand Ouest de l’Algérie, les vignerons ont l’habitude des aléas climatiques et phytosanitaires ou encore du manque de main-d’œuvre.

Cette année encore, alors que les vignes devraient déborder d’activité en cette saison des vendanges, de nombreux rangs restent déserts : le rendement des ceps est amoindri après une température estivale anormalement élevée et les vendangeurs font défaut.

Mais avec la pandémie qui paralyse toute son activité, le secteur viticole connaît sa pire année depuis plusieurs décennies.

« On ne peut pas tenir comme ça, si cela dure encore un mois ou deux, on ne tiendra pas », déclare M. Hamamouche à l’AFP, affirmant que sa Société agricole de production de la vigne et du vin (SAPVI) créée en 2004, connaît déjà « des difficultés de paiement des salaires ».

Le problème découle, selon lui, du maintien – sans justification officielle – de l’interdiction de vente d’alcool en boutiques spécialisées alors qu’une grande partie des activités commerciales et industrielles a progressivement repris après cinq mois de confinement. Les cafés et restaurants ont été autorisés à rouvrir le 15 août.

« Il faut que le gouvernement débloque la distribution (d’alcool) pour relancer notre activité économique », plaide le vigneron qui possède des caves à Sidi Bel Abbès, à un peu plus de 400 kilomètres au sud-ouest d’Alger.

Lire l'article complet: Agri-Mutuel du 16 septembre 2020