vendredi 26 avril 2024
Est-il illégal pour un vendeur d’annoncer ses prix en dollars US?

Est-il illégal pour un vendeur d’annoncer ses prix en dollars US?

On voit et on entend souvent dans les publicités à la télévision ou dans les infopubs: «Payez en quatre versements faciles de 33 $!» Mais si vous regardez attentivement, vous verrez probablement les lettres U et S à côté!

Or, à ce moment-là, les 33 $US ne sont plus 33 $ canadiens, mais plutôt 43,03 $ (au taux de change du 31 août 2020). Ce qui donne un écart de 40 $ au bout des quatre versements. Et les frais de transport et de manutention ne sont pas inclus dans la plupart des cas.

Alors, quelle est l’obligation pour un vendeur de produits d’annoncer ses prix en dollars canadiens?

La question a été posée à Gary Frost, directeur des services aux clientèles à l’Office de la protection du consommateur, qui signe également une chronique dans les quotidiens de la Coopérative nationale d’information indépendante (CN2i). Sa réponse, aussi surprenante soit-elle, laisse croire que la pratique n’est pas illégale.

«Dans la mesure où la différence de prix demandé au consommateur résulte strictement de la conversion des monnaies, le commerçant qui annonce des prix exprimés en devises étrangères ne contrevient pas à l’article 224 c) de la Loi sur la protection du consommateur [LPC] qui traite du principe du prix tout inclus», répond-il d’emblée. L’article en question dit que le «commerçant, fabricant ou publicitaire ne peut exiger pour un bien ou un service un prix supérieur à celui qui est annoncé».

Lire l'article complet: Le Soleil du 4 septembre 2020