mardi 14 mai 2024
Une douzaine de propriétaires de bars demandent un permis de restauration pour survivre

Une douzaine de propriétaires de bars demandent un permis de restauration pour survivre

Des tenanciers de bars ont décidé d’installer des cuisines dans leur établissement pour attirer et garder leur clientèle jusqu’à 3 h du matin et ainsi tenter de survivre à la crise.

« Arrêter de servir de l’alcool à minuit, ça tue le business. On a vu d’autres bars prendre un permis de restauration, donc on s’est dit qu’on allait essayer pour passer à travers », soutient Robert Mowbray, copropriétaire du bar de danseurs le Stock Bar, situé sur la rue Sainte-Catherine, à Montréal.

Habituellement, la clientèle de cet établissement arrive aux alentours de 22 h 30-23 h. Avec l’obligation de fermer à minuit, il est « impossible de faire de l’argent en une heure », ajoute M. Mowbray. 

Comme lui, 11 propriétaires de bars ont demandé ce permis au ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ).

Danny Jobin, propriétaire du Date Karaoké, aussi sur la rue Sainte-Catherine Est, a également décidé de se mettre à la restauration. Une première pour l’établissement ouvert depuis 37 ans.

« L’idée [de demander un permis de restauration] m’est apparue un matin et on l’a fait, parce que je ne voyais pas d’autres solutions pour que mon entreprise survive », raconte-t-il.

La fermeture des bars à minuit, une mesure gouvernementale durant la pandémie, lui aurait fait perdre jusqu’à 110 000 $, rien qu’en juillet, confie-t-il.

« Habituellement, on fait entre 7000 et 8000 $ par jour en juillet-août-septembre, mais là, on tombe à 1000 $ de vente quotidiennement, explique l’homme d’affaires. Sans la cuisine, je fermais le bar à la mi-octobre jusqu’à l’ouverture des terrasses en mai. »

Lire l'article complet: TVA Nouvelles du 24 août 2020