mardi 7 mai 2024
La reprise du centre-ville de Montréal, nerf de la guerre préélectorale

La reprise du centre-ville de Montréal, nerf de la guerre préélectorale

Il en va du dynamisme du centre-ville de Montréal comme de celui des partis politiques municipaux. Il est incertain et nécessite une adaptation dans le contexte de la pandémie de COVID-19. Et l’un pourrait bien influer sur l’autre, estiment des experts.

« Si la vie économique ne reprend pas bientôt au centre-ville, il y aura un mécontentement des propriétaires immobiliers. Cela risque d’avoir un effet indirect sur Valérie Plante et son équipe de Projet Montréal », croit la spécialiste des affaires municipales Danielle Pilette, professeure au département de stratégie, responsabilité sociale et environnementale à l’UQAM.

Même si tous les grands propriétaires ne votent pas nécessairement à Montréal, comme le rappelle Mme Pilette, une image négative pourrait se dégager de la fragilité du centre-ville, et ainsi affecter le choix des électeurs. C’est d’autant plus important, selon elle, que le centre-ville a toujours été privilégié par les administrations successives comme moteur économique de la métropole, mais aussi comme lieu de convergence pour le transport collectif, les grands spectacles, le tourisme, les expositions, les congrès.

« Or, on voit que la vie est présentement dans les arrondissements avec une congestion importante dans les quartiers centraux, et que des grands employeurs du centre-ville rêvent de continuer le télétravail. Cela remet en cause la hiérarchie des espaces à Montréal. Est-ce que Projet Montréal est capable de s’adapter ? Ce n’est pas certain », affirme Mme Pilette.

Lire l'article complet: La Presse du 17 août 2020