dimanche 28 avril 2024
Le pourboire est un levier de discrimination contre certains employés

Le pourboire est un levier de discrimination contre certains employés

En Amérique du Nord, le pourboire en restauration a toujours été perçu comme l’arme des clients. Un bon service mérite un bon pourboire, tandis qu’un service insatisfaisant incite les clients à donner peu. Dans certains pays d’Europe ou d’Asie, le pourboire fait déjà partie du prix payé au restaurant, mais pas ici. Définir un bon service et les caractéristiques d’une belle expérience en restauration ressort d’un processus purement subjectif. Mais surtout, certaines personnes du domaine considèrent aussi le pourboire comme un levier de discrimination contre certains employés.

Ce débat dure depuis des lunes. Mais la semaine dernière, un restaurant de Toronto a cessé d’accepter des pourboires dans un mouvement qui, selon le propriétaire, représente un effort pour rémunérer plus équitablement son personnel. Richmond Station, un restaurant situé à l’intersection des rues Yonge et Richmond au centre-ville de Toronto, a opté pour ce que le propriétaire appelle un modèle inclusif de rémunération, voulant que tous les pourboires du personnel soient déjà inclus dans le prix. Les prix sur le menu ont subi un ajustement en fonction d’un pourboire de 18 %, en moyenne.

Il existe clairement un côté sombre aux pourboires. Ils contribuent à la disparité de rémunération dans les restaurants, de sorte que les serveurs gagnent souvent le double de ce que touchent les cuisiniers en salaire, ce qui accentue la pénurie de main-d’œuvre.

Lire l'article complet: La Presse du 9 août 2020