mercredi 15 mai 2024
La Librairie gourmande, 15 ans de découvertes et de plaisir pour Anne Fortin

La Librairie gourmande, 15 ans de découvertes et de plaisir pour Anne Fortin

Anne Fortin peut être fière d’avoir mis au monde la seule librairie francophone consacrée à la gastronomie en Amérique du Nord. En pleine démarche pour vendre la Librairie gourmande, située au marché Jean-Talon, sa propriétaire revient sur quinze ans de découvertes et de plaisir.

Le 8 juillet dernier, après l’annonce de sa décision sur sa page Facebook, les commentaires ont fusé : chefs propriétaires, enseignants en cuisine, passionnés de patrimoine lui ont fait part de leur estime. Rares sont les libraires qui deviennent à ce point des personnalités représentatives de l’environnement qu’ils mettent en lumière. C’est le cas d’Anne Fortin, incontournable actrice de la scène culinaire québécoise. Depuis 2004, elle guide chaleureusement sa clientèle, signe des livres, écrit des chroniques et conseille des auteurs.

« Au départ, je ne connaissais ni le milieu de la gastronomie, ni celui de l’édition, confie la linguiste de formation, jusque-là employée du secteur des communications culturelles. J’espérais donner à Montréal un lieu unique où présenter les livres de cuisine publiés en français, au Québec, de même que des ouvrages qui inspireraient les chefs. »

Ses démarches la mènent vers Rollande Desbois, alors présidente de l’Association canadienne pour la presse gastronomique. Celle-ci lui parle des gestionnaires du marché Jean-Talon, à la recherche de boutiquiers pour bonifier l’offre touristique. Elle fait face à un premier refus ; ils veulent plutôt des commerces alimentaires. Finalement, son plan se concrétise là où elle le souhaite. Nous sommes en décembre 2004. Josée di Stasio vient de lancer son premier livre et va inaugurer, à la Librairie gourmande, une longue série de séances de signatures. Depuis, les auteurs s’y succèdent, plusieurs samedis par année.

Très rapidement, Anne Fortin constate qu’il faut élargir la collection et s’ouvrir aux parutions anglophones. Tout le secteur bouillonne et se renouvelle, grâce à l’influence grandissante des chefs et à celle des stylistes et photographes culinaires.

Lire l'article complet: Le Devoir du 1er août 2020