samedi 18 mai 2024
Du n'importe quoi avec les masques imposés aux entreprises du détail

Du n'importe quoi avec les masques imposés aux entreprises du détail

Erratum –
La CNESST apporte des précisions à la suite de la parution d’informations erronées dans les médias sur le port du masque dans les commerces

Québec, le 21 juillet 2020​​

La CNESST tient à rappeler que, contrairement à ce qui a été énoncé plus tôt dans La Presse canadienne et repris dans certains médias aujourd’hui, elle n’a émis aucune nouvelle directive concernant le port du masque dans les commerces. La CNESST a publié un Guide des normes sanitaires en milieu de travail pour le secteur du commerce de détail et des centres commerciaux en date du 28 avril 2020 qui a été élaboré avec les milieux de travail et la Santé publique. Les normes qui s’y trouvent n’ont pas été modifiées depuis et les interventions de la CNESST sur le terrain sont basées sur ce guide.

La CNESST précise que, lorsque les principes de distanciation physique ne peuvent être respectés, un masque de procédure et une protection oculaire (lunettes de protection ou visière recouvrant le visage jusqu’au menton) sont fournis par l’employeur au personnel qui exécute une tâche nécessitant d’être à moins de 2 mètres d’une autre personne et en l’absence de barrières physiques. Absolument rien dans le guide n’indique qu’un travailleur ne peut pas porter de masque en tissu lorsqu’une barrière physique est présente ou lorsque le principe de distanciation physique est respecté.

Pour en savoir davantage :


NOTE DE L'ÉDITEUR
La Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) devrait rembourser les entreprises qui ont écouté ses conseils et qui se font maintenant dire que les masques fabriqués ne sont plus bons!

 

Plusieurs grandes chaînes de magasins ont fait fabriquer à grands frais des masques de tissu réutilisables… qui ne pourront pas être utilisés. La Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) impose aux employés des commerces le port du masque de procédure pour les employés qui ne se trouvent pas derrière un plexiglas ou en l'absence de barrière physique. Les masques artisanaux en tissu ne sont pas conformes pour de tels cas.

La nouvelle a été confirmée par un porte-parole de la CNESST, Maxime Boucher. «C’est bel et bien la politique de la CNESST en ce qui a trait aux commerces», dit-il. Il a cependant été impossible de savoir quelles sanctions sont prévues pour les employeurs qui n’offriraient pas de ces masques en quantité suffisante pour leurs employés. La directive de la CNESST prévoit un minimum de quatre masques jetables pour chaque employé, et indique que tout masque souillé ou trop humide doit être changé.

Assez, c’est assez, dit l’AQMAT

L’Association québécoise des quincailleries et des matériaux de construction (AQMAT) estime que cette volte-face de la CNESST est de trop. «Assez, c’est assez, lance le président et chef de la direction de l’AQMAT, Richard Darveau. Déjà que nos membres doivent jouer à la police avec les clients et que ce sont eux qui doivent payer pour des clients récalcitrants, voilà maintenant une autre mesure que nos membres devront mettre en application.» M. Darveau dénonce de plus la valse-hésitation de la Santé publique dans le dossier du masque. «J’ai un quincailler de Montréal, un membre de notre association, qui avait été crucifié sur la place publique parce qu’il avait des masques chirurgicaux pour ses employés alors qu’on était en pénurie. On a même incité nos membres à faire don de leurs masques au personnel de la santé pour tenter de pallier la pénurie. Avec ce que l’on sait aujourd’hui, aurait-il fallu qu’on les garde?»

Lire l'article complet: La Presse du 21 juillet 2020