mercredi 15 mai 2024
Joël Arseneau réclame un plan de sauvetage pour l'industrie touristique des Îles-de-la-Madeleine

Joël Arseneau réclame un plan de sauvetage pour l'industrie touristique des Îles-de-la-Madeleine

Le député des Îles-de-la-Madeleine réclame de Québec un plan de sauvetage spécifique à l'industrie touristique de l'archipel. Selon Joël Arseneau, plusieurs entreprises du secteur sont «au bord du gouffre». Il estime que la situation est imputable aux difficultés liées à l'accès vers la destination qui ont mené à une vague d'annulations dans l'industrie.

M. Arseneau déplore qu'aucune entente n'ait pu être conclue entre le Québec et le Nouveau-Brunswick afin que les visiteurs puissent coucher une nuit dans cette province maritime pendant leur périple vers les Îles. «J'ai consulté plusieurs membres de l'industrie touristique des Îles-de-la-Madeleine et la situation est très inquiétante, déplore le parlementaire. C'est préoccupant. Ils vivent une situation de précarité très grande et d'inquiétude avec des perspectives en ce qui concerne l'achalandage et le chiffre d'affaires qui sont extrêmement sombres. Ils manquent de liquidités, même après être allés chercher une partie des fonds disponibles en emprunts garantis par le programme offert par le gouvernement. Même en se prévalant de 75% de l'aide à la masse salariale offerte par le gouvernement fédéral, la perspective de ne pas pouvoir assumer leurs frais fixes est réelle pour plusieurs.»

Aide directe

Pour le député, le plan de sauvetage doit prendre la forme d'une aide directe aux entreprises qui en auront besoin pour particulièrement couvrir leurs frais fixes, ce qui leur permettrait de faire le pont vers la saison 2021. «Il y a des joueurs qui sont des composantes fondamentales de l'industrie touristique qu'on ne peut pas se permettre de laisser tomber. On ne peut pas laisser la loi de Darwin s'imposer […].» Selon M. Arseneau, cette forme d'aide a été développée dans d'autres provinces, notamment à Terre-Neuve-et-Labrador, «où on a lancé un programme d'aide, des subventions et des contributions non remboursables qui s'ajoutent à des possibilités de prêts avec un taux d'intérêt bas». M. Arseneau propose aussi, pour les entreprises qui souhaiteraient s'en prévaloir, un programme d'amélioration, de rénovations ou d'entretien de leurs infrastructures. «Si l'aide directe est insuffisante, on pourrait envisager une aide indirecte.»

Lire l'article complet: Le Soleil du 30 juin 2020