vendredi 26 avril 2024
Autonomie alimentaire du Québec et du Canada: plus facile à dire qu’à faire

Autonomie alimentaire du Québec et du Canada: plus facile à dire qu’à faire

«Que ce soit du canola ou que ce soit des porcs qui sont produits ici, qui sont transformés aux États-Unis et qu’on mange ici. Ça traverse la frontière d’une façon extrêmement importante. Et des fois, deux pis trois fois, le même produit! Comme si c’était un seul pays, ni plus ni moins.»

Ministre fédérale de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire, Marie-Claude Bibeau réalise à quel point la crise de la COVID-19 ravive le besoin d’accroître l’autonomie alimentaire au Québec et au Canada.

François Legault en a souvent fait état dans ses points de presse quotidiens. Il y a deux semaines, le premier ministre québécois évoquait avoir «eu peur, dans le dernier mois, que les fruits et légumes qu’on importe du Sud, qu’on ne soit plus capables de les avoir».

Mais plus facile à dire qu’à faire, constate Mme Bibeau.

«L’industrie agroalimentaire s’est développée à travers les années de façon extrêmement intégrée, particulièrement avec les Américains», a-t-elle affirmé en entrevue au Soleil, cette semaine.

«Ce n’est vraiment pas évident de dire : “OK, on va diminuer cette intégration-là de nos marchés.” Ça fait tellement longtemps que ça se développe comme ça! Ce serait certainement un défi si c’était notre souhait. Mais la situation actuelle nous fait réaliser qu’on peut faire plus pour être plus autonomes à certains égards et il faut trouver le juste équilibre.»

Juste équilibre de la sécurité alimentaire internationale. Où nous dépendons de certains pays dans certains secteurs, mais d’autres pays dépendent de nous dans d’autres secteurs.

Lire l'article complet: Le Soleil du 1er mai 2020