samedi 27 avril 2024
L’industrie des bars victime d'injustices en ces temps de pandémie

L’industrie des bars victime d'injustices en ces temps de pandémie

Des bars appartenant à des sommeliers professionnels, investis d’une mission gastronomique, n’ont pas le droit de vendre d’alcool avec leurs plats pour emporter, alors que le petit boui-boui d’à côté peut livrer une bouteille de vin avec ses ailes de poulet. Cet écart dans la réglementation est-il encore pertinent en temps de crise, se demandent les propriétaires de bars ?

La distinction se trouve dans la catégorie de permis. Avec un permis de restaurant, on peut vendre vin, bière et cidre pour accompagner un repas pour emporter (ou livré). Le permis de bar, lui, ne permet ironiquement que le takeout de nourriture. Pour l’instant, la Régie des alcools, des courses et des jeux refuse d’assouplir les règles. Et oublions les spiritueux et cocktails, qui ne peuvent sortir d’un bar ni d’un resto sous aucun prétexte.

Chercheur à l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS), Bertrand Schepper croit qu’il serait peut-être temps de se pencher sur la question. « Je peux comprendre la santé publique d’avoir eu à trancher quelque part en accordant d’abord aux restaurants le droit de continuer leurs activités, pour nourrir les gens. Dans l’urgence, on n’a sûrement pas pensé à la complexité de l’affaire. Mais maintenant qu’on fonctionne dans ce qu’on pourrait appeler le “nouveau normal”, il y a peut-être effectivement une certaine forme d’injustice envers ces bars qui offrent des expériences plus gourmets. Mais la question de la vente d’alcool en période de pandémie demeure délicate. »

Lire l'article complet: La Presse du 25 avril 2020