dimanche 5 mai 2024
En restauration, écoresponsabilité et rentabilité vont-elles de pair?

En restauration, écoresponsabilité et rentabilité vont-elles de pair?

Après avoir décidé de composter les restes d’aliments ayant servi à la préparation des assiettes, d’utiliser des fours moins énergivores ou encore d’acheter des légumes au maraîcher du coin, plusieurs propriétaires affirment que le virage écoresponsable peut être rentable… mais il faut être patient.

« Je peux vous assurer que c’est payant », affirme sans détour Hugues Philippin, propriétaire de la pizzéria Chic alors, à Québec. Ingénieur de formation, il a profité de la construction d’un nouveau bâtiment pour son restaurant pour se munir d’un équipement à la fine pointe de la technologie : voitures électriques pour la livraison, système permettant aux lampadaires et aux marquises de s’allumer au coucher du soleil et de s’éteindre une heure après la fermeture, récupération de la chaleur expulsée par les fours à pizza, toit végétalisé…

Le propriétaire de Chic alors n’hésite pas à dire qu’il a fait ces changements pour des raisons économiques.

«Ça nous a pris sept ans d’amortissement pour l’équipement et maintenant, on économise en énergie.» - Hugues Philippin

Le compostage et le recyclage lui ont également permis de réduire la quantité de sacs à poubelles générés, un autre poste de dépense important en restauration. Auparavant, il versait annuellement à la Ville une somme de 20 000 $ pour le ramassage de ses déchets. Or, maintenant que le volume de ses ordures est considérablement réduit, il ne paie que 650 $ par année.

« Ce que la Ville ne ramasse pas, la Ville ne le facture pas, souligne M. Philippin. C’est globalement qu’il faut penser, ajoute-t-il. Les profits se cachent un peu partout. »

Lire l'article complet: La Presse du 23 septembre 2019