dimanche 5 mai 2024
La vie d'un épicier en ces temps de crise

La vie d'un épicier en ces temps de crise

Souvent prises pour acquis, les épiceries sont devenues avec la crise de la Covid-19 de véritables services essentiels. Avec leurs équipes, elles ont dû revoir en un rien de temps leurs façons de faire afin de pouvoir nourrir les Québécois et les Québécoises en toute sécurité. Un peu plus d’un mois après le début de la crise, Caribou s’est entretenu avec Franck Hénot, propriétaire de l’épicerie Intermarché Boyer et de la fromagerie Bleu & Persillé, situées sur l’avenue Mont-Royal, à Montréal, pour faire un bilan de la situation et discuter avec lui de sa nouvelle réalité d’épicier.

Quel est votre bilan après un mois à vivre au rythme du coronavirus?

Au début, on a été plongé dans un tourbillon. On était constamment en mode réaction. On a dû très rapidement se revirer de bord, mettre en place de nouveaux systèmes, organiser le flux des clients, mettre en place des mesures sanitaires et de sécurité pour nos employés et pour les clients, tout en s’assurant d’un approvisionnement constant. C’était toujours un feu roulant. Après presque cinq semaines, comme on est maintenant bien organisé, on est capable de prendre un peu plus de recul. On n’est plus dans l’urgence. C’est la première semaine qu’on est capable de prendre plus de temps pour être dans l’analyse.

Comment vous êtes-vous adapté pour faire face à la crise?

On a dû, entre autres, mettre en place en deux jours un service de prises de commandes téléphoniques et de livraison. Avant, on faisait de la livraison, mais seulement des achats que les gens venaient faire eux-mêmes en magasin. On livre maintenant environ 400 commandes par semaine. On a aussi modifié notre infolettre pour mettre de l’avant des producteurs québécois et offrir des rabais. Ça a été les fromages québécois la première semaine, ensuite les vins d’ici – on a fait rentrer plusieurs nouveaux vins québécois pendant la crise –, et aussi on a mis un spécial sur le saumon fumé produit par notre voisin, le restaurant Victoire. On a dû s’adapter de plein de façons, mais on se sent pas mal tout seul pour gérer tout ça…

Lire l'article complet: Caribou, du 16 avril 2020