mardi 30 avril 2024
François Meunier, vice-président aux affaires publiques de l'ARQ, anticipe des «milliers de faillites» dans le secteur

François Meunier, vice-président aux affaires publiques de l'ARQ, anticipe des «milliers de faillites» dans le secteur

Ayant remboursé des dettes pendant quelques années après l’ouverture de Joe Beef, David McMillan, l’un des copropriétaires du restaurant prisé montréalais, a passé la dernière décennie à mettre de l’argent de côté. La pandémie de COVID-19, qui gruge cette réserve, risque de ne laisser que des miettes.

Dans un secteur où la concurrence est féroce et les marges sont minces, même les finances des meilleures adresses prisées par une clientèle étrangère pâtissent des fermetures imposées par Québec afin de freiner la propagation du coronavirus.

« Je vais avoir perdu une partie du travail accompli depuis l’ouverture de Joe Beef il y a 15 ans, a expliqué M. McMillan, au cours d’une entrevue téléphonique. Je vais avoir perdu 10 ans de réserves. Pendant ce temps, toutes mes factures d’Hydro-Québec et de la banque continuent à arriver régulièrement. »

Copropriétaire de quatre établissements (Joe Beef, Liverpool House, Vin Papillon, McKiernan), le chef de renommée internationale, qui a notamment vu l’une de ses adresses accueillir l’ex-président américain Barack Obama lors d’une visite en 2017 dans le cadre d’un tête-à-tête avec le premier ministre Justin Trudeau, s’attend à traverser la crise et à ce que l’activité reprenne dans les cuisines.

Une réouverture tardive pourrait néanmoins tout faire basculer. Et pour certains, il est déjà trop tard, prévient M. McMillan.

« Si on parle du 1er juin, oui (on peut rouvrir), mais si vous me dites novembre, c’est une autre histoire. J’ai des amis qui m’appellent en ce moment et qui ne vont pas rouvrir. »

Lire l'article complet: La Presse du 13 avril 2020