Une batterie de caisses en libre-service, à côté desquelles une « animatrice de caisse » prodigue des conseils au client: le modèle se répand comme une trainée de poudre, menaçant un métier né avec l’essor de la grande distribution dans les années 60.
« Ça tue l’emploi ! », s’insurge Evelyne (les prénoms ont été modifiés), 30 ans de caisse chez Carrefour à Paris. « Et puis c’est pas humain. Vous lui dites bonjour, vous, au robot ? » En face d’elle, Jeanine, 80 ans, approuve vigoureusement. « Ils ont refait entièrement le magasin et parfois on n’a que des caisses automatiques ouvertes. Il faut toujours aller vite, vite, mais ils pensent à nous, les gens âgés ? »
« C’est entré dans les mœurs, la moitié des magasins sont équipés de caisses automatiques », relève Daniel Ducrocq, spécialiste de la distribution chez Nielsen. Le cabinet estime que 10 % du chiffre d’affaires des grandes surfaces passe par des caisses automatiques. On les trouve massivement dans les supermarchés de proximité où le client urbain cherche du « dépannage » à toute heure.
Lire l'article complet: LA VDN du 31 août 2019