jeudi 25 avril 2024
Les microdistilleries demandent au gouvernement du Québec les mêmes règlements que leurs collègues québécois

Les microdistilleries demandent au gouvernement du Québec les mêmes règlements que leurs collègues québécois

Depuis juin 2018, tous les distillateurs du Québec ont le droit de vendre leurs bouteilles sur les lieux de fabrication. Or, même si la Société des alcools du Québec (SAQ) n’intervient pas dans la vente du produit, elle touche une majoration qui équivaut presque au double de ce que reçoit l’artisan. Plusieurs distilleries locales sont à bout de souffle.

En mai 2019, la société d’État a annoncé qu’elle diminuait sa majoration de 2,07 $. « C’était une belle opération de relations publiques », affirme Jean-François Cloutier, président de l’Association des microdistilleries du Québec (AMDQ) et copropriétaire de la Distillerie du St. Laurent.

« Mais cette annonce de diminution de la majoration de la SAQ pour la vente en distillerie est fallacieuse, explique M. Cloutier. Peu importe le prix de vente du produit, ce montant de 2,07 $ par bouteille demeure le même pour le producteur, mais la part de la SAQ, elle, augmente toujours.

« Une transaction par carte de débit ou de crédit nous coûte 2,65 % du montant [soit 1,30 $ pour une bouteille à 48,75 $ comme le gin St. Laurent]. Le reste des 2,07 $ doit donc servir à payer les employés, les améliorations locatives et autres frais reliés à la boutique. » Pour une distillerie, il serait finalement moins avantageux de vendre sur place qu’en SAQ.

Lire l'article complet: La Presse du 3 février 2020