jeudi 28 mars 2024
Les fromages joueront les premiers rôles dans l’univers de la restauration en 2020

Les fromages joueront les premiers rôles dans l’univers de la restauration en 2020

« Je suis prêt ! Comme un voyageur bien installé qui attend que le train démarre. Ça fait longtemps que j’attends ce départ. Allons-y ! » Lorsqu’on lui annonce que, selon divers experts, les fromages joueront vraisemblablement les premiers rôles dans l’univers de la restauration en 2020, Joris Larigaldie se frotte les mains. « Fou amoureux » de ce produit, le chef du W Montréal a grande hâte de surprendre sa clientèle en sublimant ces goûteuses créations, particulièrement celles des artisans québécois. « Il y a tellement à faire, tellement de possibilités ! s’enthousiasme-t-il. Le monde des fromages est comme un incroyable terrain de jeu ! »

La nouvelle comblera de ravissement gourmands et gourmets, producteurs et cuisiniers, mais elle ne devrait guère étonner les observateurs les plus attentifs. Depuis quelques années, le nombre de fromages fabriqués au Canada a nettement augmenté, tout comme leur qualité, désormais reconnue et saluée aux quatre coins du globe. Les prix, relativement accessibles, et l’intérêt grandissant pour les produits du terroir auront fini de convaincre les consommateurs canadiens. La quantité de fromage ingérée annuellement d’un océan à l’autre a explosé : entre 2009 et 2018, elle est passée de 12,53 kg à 14,51 kg par habitant, soit une hausse de près de 16 % en à peine une décennie1 ! Et les Québécois ne sont pas en reste, eux qui, en 2016, en avaient avalé quelque 223 milliers de tonnes2.

Mais se remplir la panse de savoureux produits ne fait pas de soi un expert en la matière. Et si, pour ce qui est de la quantité consommée, le Canada rattrape peu à peu les géants français ou italien, il faudra encore patienter quelques années pour que le fromage prenne, sous nos latitudes, l’importance qu’on lui accorde outre-Atlantique.

« On ne peut encore pas dire que, en matière de fromages, les Québécois sont de très grands connaisseurs », concède Ghislain Paquet, copropriétaire de la Fromagerie de la Gare, à Sherbrooke. Dans sa boutique spécialisée, nombreux sont pourtant les acheteurs qui savent ce qu’est une croûte persillée, une pâte ferme ou un fromage affiné. « Mais on parle ici d’une clientèle passionnée et curieuse, qui s’intéresse aux styles, aux techniques, aux procédés », poursuit le fromager.

Lire l'article complet: HRImag du 27 novembre 2019