jeudi 25 avril 2024
Grève au CN: on manquera de propane au Québec d’ici cinq jours

Grève au CN: on manquera de propane au Québec d’ici cinq jours

Le Québec se trouve dans un «état d’urgence» en raison de la grève à la Compagnie des chemins de fer nationaux du Canada (CN), selon le gouvernement Legault, puisque les réserves de propane de la province risquent d’être épuisées d’ici cinq jours.

Jeudi, la pression a continué à s’accentuer sur le gouvernement Trudeau afin qu’il convoque le Parlement avant la reprise prévue le 5 décembre pour légiférer et forcer le retour au travail des 3200 cheminots en grève depuis mardi, ce qui préoccupe de nombreuses entreprises d’un océan à l’autre.

«On utilise à peu près six millions de litres de propane par jour, a expliqué le premier ministre François Legault, en mêlée de presse, à Québec. Nous disposons de réserves de 12 millions de litres. Nous avons commencé à faire des choix. Nous avons (du propane) pour quatre jours, quatre jours et demi.»

Les hôpitaux, garderies et résidences pour personnes âgées qui misent sur le propane pour chauffer ont été priorisés. Cette décision a toutefois des conséquences pour de nombreux éleveurs, qui doivent chauffer des établissements comme des poulaillers, ainsi que pour les agriculteurs pour faire sécher les céréales récoltées.

Même s’il souhaite une entente négociée entre le CN et la Conférence ferroviaire de Teamsters Canada, M. Legault estime qu’»on ne peut pas exclure d’avoir un projet de loi spéciale» pour forcer un retour au travail. Jeudi, les discussions se poursuivaient entre les deux parties. Ailleurs au pays, le premier ministre de la Saskatchewan, Scott Moe, a abondé dans le même sens.

Au terme d’une première réunion du conseil des ministres à Ottawa, le ministre des Transports, Marc Garneau, ainsi que sa collègue au Travail, Filomena Tassi, ont plutôt incité les deux parties à continuer de négocier.

«On comprend à quel point il est important pour l’économie de notre pays d’avoir un chemin de fer qui fonctionne, a dit M. Garneau, en point de presse. Nous comprenons l’ampleur de ce problème et nous encourageons le CN et les Teamsters à poursuivre les négociations, ce qui est le cas à l’heure actuelle.»

Lire l'article complet: Le Soleil du 21 novembre 2019