vendredi 26 avril 2024
Bordel informatique à la RACJ

Bordel informatique à la RACJ

NOTE DE L'ÉDITEUR

Je recommande aux différents paliers du gouvernement du Québec de se munir du même logiciel que nos pharmaciens ou de celui des concessionnaires automobiles, qui connaissent mieux notre voiture et nos achats que nous-mêmes. C'est aberrant d'en arriver à ce stade là en 2019!!! Que de frustrations pour toutes les parties... 

 

Malgré dix ans de travaux, de multiples reports, la refonte du système informatique d’émission des permis d’alcool connaît encore des ratés, si bien qu’il en coûtera trois fois plus cher que prévu à l’origine avant qu’il ne soit fonctionnel.

La refonte du système Acolyte devait coûter 3,5 M$ et entrer en service en 2013.

Or, en 2018, discrètement, le ministère de la Sécurité publique (MSP) a ajouté une somme de 5 M$ au budget global du projet. 

Il s’agissait de compléter le système, empêtré dans les retards et les dérives ministérielles. 

Le ministère a également remis le compteur à zéro, effaçant les traces des retards successifs alors que, selon l’information présentée dans le Tableau de bord du gouvernement du Québec, 70 % du projet seulement avait été réalisé.

Le but du nouveau système Acolyte était pourtant « d’assurer la survie et la continuité des opérations » et faciliter l’émission des permis d’alcool, car la technologie utilisée datait de 1984 et était désuète.

La Régie des alcools, des courses et des jeux (RACJ), qui est responsable de ce projet, se défend et soutient qu’il s’agit « d’ajustements au système initial » en cours de réalisation.

Difficultés

Déjà en 2015, un rapport d’audition des sous-ministres et des dirigeants d’organismes publics sur la gestion administrative, obtenu par notre Bureau d’enquête, révélait les graves lacunes du projet.

À ce moment, le déploiement d’Acolyte avait atteint 12 % de retard.

Dans ce document, les membres du comité s’inquiétaient de l’absence d’échéancier pour réaliser les quatre phases d’Acolyte.

La RACJ avait expliqué que l’ampleur des travaux allait « nécessiter des mois d’ajustement », soulignant qu’il était important de « réussir d’abord la mise en place de la première phase » avant de passer aux autres.

Elle plaidait que les difficultés de démarrage du projet Acolyte étaient « hors de son contrôle ».

Lire la suite: TVA Nouvelles du 13 février 2019