vendredi 19 avril 2024
Oser l’impossible avec le vin au Québec

Oser l’impossible avec le vin au Québec

C’est bien connu : les hivers québécois peuvent être très froids, surtout pour des vignes qui ne sont pas adaptées au climat d’ici. C’est pourquoi il est rare de retrouver au Québec des vins faits à base de merlot, de cabernet sauvignon, de pinot noir ou de chardonnay. Or, grâce à la créativité de certains, nous pouvons dorénavant retrouver dans notre verre ce petit goût européen issu du sol québécois.

Au Vignoble du Ruisseau, à Dunham, on ne fait pas les choses à moitié. Il y a quelque temps, on y a adapté la géothermie, une technologie habituellement réservée aux bâtiments, pour travailler sur les vignes. Il s’agit d’une première mondiale. En instance de brevet international, ce procédé permet de conserver les vignes dans un état de dormance durant l’hiver en ne dépassant jamais la température de – 10 degrés, même en période de grand froid. Cette approche permet de cultiver des cépages, c’est-à-dire des variétés de vignes de type vinifera comme le pinot noir, le merlot et le chardonnay qui ne pourraient autrement résister à notre climat.

Se lancer dans le vide

Tout débute lorsque Normand Lamoureux, fraîchement retraité d’une compagnie dans le domaine de la construction et amateur de bons vins, propose à sa fille Sara, finissante au cours de sommellerie à l’ITHQ et aujourd’hui âgée de 29 ans, de se lancer dans un projet de vignoble. Elle accepte avec plaisir, même sans savoir réellement dans quoi elle s’embarque. « La construction du chai (l’endroit où sont entreposées les bouteilles), c’était la partie facile pour nous, raconte Sara Gaston, propriétaire et vigneronne du Vignoble du Ruisseau. La partie plus complexe, c’était le vin. Je savais sur papier comment faire du vin, mais l’apprendre et le faire, c’est autre chose. »

Lire l'article complet: Le Must du 21 septembre 2018