Johanan Dujon a créé Algas Organic, une entreprise qui transforme les algues sargasses en engrais. Cet ancien professeur de sport veut développer un pesticide à base d’algues brunes. La Chambre de Commerce de Sainte Lucie l'a primé pour son travail.

Johanan Dujon, un ancien professeur de sport âgé de 24 ans, a toujours été attiré par les affaires. Au début de l’invasion de la Caraïbe par les sargasses en 2015, il fait la proposition aux autorités, de transformer ces algues qui envahissent les côtes de Sainte-Lucie. Mais les autorités n’ont pas soutenu son projet.

"J’ai vu une opportunité majeure pour transformer cette algue en produit agricole, » dit Johanan Dujon.

"Je voulais montrer que les solutions à nos problèmes dans la Caraïbe ne doivent pas toujours venir de l’étranger".

Les banques ont refusé de financer son projet et il a dû emprunter de l’argent à des membres de sa famille.
De plus, un partenariat signé avec la Coopérative des Marins-Pêcheurs de Sainte-Lucie lui a permis d’obtenir une aide de 40 000 euros auprès des organisations internationales.

Aujourd’hui, il utilise des quantités massives d’algues sargasses pour produire des engrais biologiques, commercialisés sous le nom, Algas Organics. Il a inauguré son usine à Dennery sur la côte sud-Atlantique de Sainte-Lucie. Les six employées sont majoritairement des membres de sa famille.

En 2017, Johanan Dujon a été nommé Jeune Entrepreneur de l’Année par la Chambre de Commerce de Sainte-Lucie pour son innovation et son éthique envers l’environnement. Il est l'invité sur les forums comme TEDx Talk et les journaux internationaux veulent l'interviewer.

Il veut obtenir le label ISO 9000 et souhaite dans les trois prochaines années s’implanter dans la Caraïbe, en Amérique du Nord et en Afrique. Son ambition est de concurrencer les multinationales comme Monsanto.

Pour l’heure, il cherche des investisseurs pour développer un pesticide à base d’algues sargasse. Il pourrait peut-être un jour fabriquer une alternative au glyphosate.

Source: Francetvinfo du 1er décembre 2017

NOTE DE L'ÉDITEUR

En finale, c'est une question d'argent.

Quel triste constat de voir ces magnifiques îles laissées à elles-mêmes, sans ressources.