vendredi 29 mars 2024
Expansion de Montréal-Trudeau - des audiences publiques sont réclamées

Expansion de Montréal-Trudeau - des audiences publiques sont réclamées

Les riverains de l’aéroport Montréal-Trudeau demandent à Ottawa de tenir rapidement des audiences publiques sur le projet d’expansion de 2,5 milliards de dollars dévoilé lundi.

«Ça nous prend des consultations publiques, sinon c’est la politique du rouleau compresseur et il n’y a plus de droit qui s’applique dans notre pays», a affirmé Pierre Lachapelle du groupe Les Pollués de Montréal-Trudeau.

L’organisme Aéroports de Montréal (ADM) n’est pas tenu de consulter le public sur son projet et n’entend pas le faire.

«C’est comme si on était dans un système monarchique», a lancé M. Lachapelle.

Plus de vols

Les Pollués de Montréal-Trudeau avancent que l’agrandissement de l’aéroport pourrait se traduire par un doublement du passage d’avions à basse altitude.

Dès cet été, ADM amorcera son projet en investissant 117 millions $ pour construire de nouvelles voies de circulation qui permettront aux avions de quitter plus rapidement les pistes d’atterrissage. Ces ajouts permettront à plus d’appareils d’atterrir et de décoller.

Hausse de la dette

Par ailleurs, l’agence de notation de crédit DBRS rencontrera des dirigeants d’ADM la semaine prochaine pour en savoir plus sur le projet. En promettant d’injecter 2,5 milliards $ sur cinq ans, ADM fera plus que doubler les investissements annuels en immobilisations prévus jusqu’ici.

«Oui, on ajoute de la dette, mais cela s’appuie sur de bonnes données fondamentales, alors à ce stade-ci, nous ne sommes pas aussi préoccupés que nous pourrions l’être autrement», a confié au «Journal de Montréal» Grant Headrick, directeur chez DBRS.

La première phase, qui doit être inaugurée en 2023, comprend notamment la mise en place de la gare souterraine du Réseau express métropolitain, la construction de la première partie d’une nouvelle aérogare entre les deux pistes d’atterrissage, la réfection du débarcadère et la reconstruction du stationnement étagé principal.

ADM refuse de chiffrer les coûts des phases subséquentes, qui prévoient entre autres la construction d’une marquise en verre au-dessus du débarcadère et l’aménagement d’un immense toit vert pour recouvrir des stationnements. 

Source: TVA Nouvelles du 1er mai 2018