vendredi 26 avril 2024
La SQDC et la SAQ ont deux philosophies bien distinctes

La SQDC et la SAQ ont deux philosophies bien distinctes

On a appris le 14 février, que le gouvernement québécois aurait l'intention de modifier l'acronyme de la future société d'État, jusqu'alors désignée comme la SQC. On s'est rendu compte que la SQC existait déjà, soit la Société québécoise de la Construction! Ça commence bien.

Bien que le projet de loi 157 visant à créer la Société québécoise du Cannabis ne soit pas encore adopté, on en a déjà eu un aperçu, lors d'une récente entrevue accordée par M. Alain Brunet (Voir: Le pari aventureux de la SAQ avec le cannabis).

Le gouvernement du Québec a en effet décidé qu'à compter du 1er juillet prochain, la commercialisation de cette drogue sera confiée à une nouvelle société d'État, la SQDC, laquelle sera une filiale de la SAQ. 

Il faut dire que le gouvernement du Québec se devait de procéder rapidement puisque le gouvernement fédéral avait décidé de légaliser pour cette date la vente du cannabis au Canada.

Certains ont déjà émis l'opinion que de confier la vente au détail du cannabis à la SAQ par l'entremise d'une nouvelle filiale étatique et monopolistique n'était pas la plus prometteuse à long terme.

Malgré le fait que la SQDC et la SAQ aient comme priorité de préserver la santé de leur clientèle avec de saines habitudes de consommation, il y aura cependant entre ces deux monopoles, d'importantes différences dans la manière de vendre leurs produits.

Comparaison

SQDC: ne fera pas de marketing

SAQ: publication régulière de circulaires, publicités à la télé, promotions diverses, carte Inspire, etc.

SQDC: n'a pas comme mission de faire de l'argent

SAQ: avec plus d'un milliard de profit par année, c'est plutôt le contraire

SQDC: fera de la communication pour former les gens

SAQ: propose des pastilles de goût pour éduquer sa clientèle

SQDC: proposera sans doute les meilleurs prix au Canada (voir ici)

SAQ: malgré une récente amélioration, il y a encore loin de la coupe aux lèvres

Il n'y a pas si longtemps

Ceux et celles d'un certain âge se rappelleront probablement que jusque vers la fin des années 80, la SAQ adhérait pourtant à plusieurs des principes de la future SQDC.

Le but premier était de vendre du vin et de l'alcool tout en faisant de l'argent, alors que de nos jours on veut faire de l'argent en vendant du vin et de l'alcool. Il y a bel et bien ici une nuance importante.

Je n'ai rien contre le virage un peu plus commercial amorcé dans les années 90, mais il faut convenir que cela a mené à plusieurs dérapages, dont certains (mais pas tous) sont heureusement en voie d'être corrigés.

Avec ses circulaires, ses rabais et sa carte-fidélité, la SAQ est devenu un commerçant comme un autre, à l'exception que celle-ci détient le monopole de l'achat et de la distribution du vin et des spiritueux.

Lire l'intégral de cet article sur le HuffPost Québec du 15 février 2018