Québec et Ottawa accordent une aide financière de 13 millions $ aux entreprises agricoles du Saguenay–Lac-Saint-Jean, du Bas-Saint-Laurent, de Chaudière-Appalaches et de la Montérégie à la suite des dommages causés par la grêle, plus tôt cette année.
Les tempêtes de grêle de l'été dernier ont causé des dommages sans précédent aux producteurs agricoles des quatre régions de la province. Cette année, ils ont été 10 fois plus élevés qu'à l'habitude.
«Historiquement, au Québec, on enregistre en moyenne 2,6 millions $ de dommages et cette année, on devrait atteindre les 25 millions $», a déclaré le ministre de l'Agriculture, Laurent Lessard, qui était de passage vendredi à Saint-Félicien pour cette annonce.
«C'est une bouffée d'air frais pour les agriculteurs qui ne s'attendaient pas de recevoir cette aide», a commenté le président de l'Union des producteurs agricoles du Saguenay–Lac-Saint-Jean, Mario Théberge.
Le programme ponctuel aidera les agriculteurs à assumer une partie des coûts exceptionnels occasionnés par ce que le ministre Lessard a qualifié de catastrophe naturelle.
«Ça va les aider un peu parce que ce n'est pas une situation facile. Il y a de la détresse psychologique chez les gens. Des agriculteurs doivent faire vite pour nourrir leur bétail», a précisé Éric Girard, représentant des agriculteurs.
«Je ne crois pas que l'aide sera suffisante pour combler l'ensemble des dégâts et le ministre l'a reconnu», a ajouté Mario Théberge.
Les entreprises pourront bénéficier d'une aide maximale de 150 000 $ chacune. Elle ne remplacera en rien la couverture d'assurance récolte.
«Ils pourront même aller chercher des montants qui n'étaient pas prévus dans leurs assurances. Et ceux qui ne sont pas assurés pourront en profiter», a affirmé le ministre Lessard.
Les producteurs de bleuets réclament leur part du gâteau. Ils reçoivent 0,20 $ la livre alors que leurs coûts de production s'élèvent à 0,35 $. Certains sont sur le respirateur artificiel.
«Ça fait trois ans que nous accumulons les déficits. Il faut avoir de l'aide absolument pour le printemps prochain», a laissé tomber le président du Syndicat des produits heures de bleuets du Québec, Ghislain Saint-Pierre.
Les entreprises ont jusqu'au 28 février pour faire parvenir leur demande d'indemnité.
Source: Lou White, via TVA Nouvelles du 15 décembre 2017