mercredi 24 avril 2024
Les restos touchés par une pénurie de cuisiniers

Les restos touchés par une pénurie de cuisiniers

À 4,4 %, le taux de chômage dans la capitale est si faible qu'on qualifie la situation de « plein emploi ». Trouver des candidats disponibles est donc un défi constant, surtout dans un milieu comme la restauration où les démissions sont fréquentes.

«Des cuisiniers qui appellent 20 minutes avant leur shift pour dire qu'ils ne rentrent plus, j'en ai eu trois comme ça cette semaine!» - Francis Gauthier, propriétaire des Trois Garçons

Des fermetures à prévoir?

Dans un autre restaurant situé tout près de celui ce M. Gauthier, on vit exactement le même problème. « Notre chef est obligé de travailler sept jours ou presque, dont des doubles et il n'est pas le seul [...] et comme c'est l'été, les shifts sont plus longs », illustre la sous-chef des Frères de la Côte, Thiarelle Daigneault.

À son avis, la pénurie de main-d'œuvre est telle que certains restaurateurs ne pourront plus tenir le coup encore longtemps.

«Je ne serais pas étonnée que des plus petits restaurants soient obligés d'afficher "fermé le midi", par exemple, pour cause de cuisiniers manquants.» - Thiarelle Daigneault, sous-chef des Frères de la Côte

Quelles solutions?

L'avenir ne semble pas rose pour les restaurateurs. Le Conseil des ressources humaines du Canada prévoit qu'en 2020, pas moins de 8000 postes seront à combler au Québec en restauration.

Il faudra sans doute avoir davantage recours aux travailleurs étrangers et offrir plus de formation aux immigrants, croit l'Association des restaurateurs du Québec (ARQ).

Une autre solution envisagée serait de mieux partager les pourboires afin de rendre les emplois en cuisine plus attrayants.

« On estime qu'en salle c'est environ 25 $ de l'heure si on inclut les pourboires. Pour la cuisine, c'est environ 15 $ de l'heure », explique le conseiller aux affaires publiques de l'ARQ, Martin Véniza.

Source: Lou White, via le HuffPost Québec du 15 juillet 2017