NOTE DE L'ÉDITEUR
L'Alberta a décidé de remettre les produits américains sur les tablettes de leurs magasins d'alcool et la note sera refilée au consommateurs. Maintenant, qu'attend le Québec pour emboîter le pas? Ici, 22 agences de vins et spiritueux ont dû mettre du personnel en semi-travail et en congé forcé, sans oublier tous les désagréments collatéraux.
Les importations de vin américain au Canada se sont effondrées au printemps, chutant de 94% en avril, à seulement 2,9 millions de dollars, comparativement à une moyenne mensuelle de 49,2 millions $ l’an dernier, rapporte le Globe and Mail.
Ce boycott, lancé en riposte aux tarifs douaniers imposés par l’administration Trump en mars, a été orchestré par plusieurs provinces canadiennes.
Dès l’annonce des sanctions commerciales, plusieurs gouvernements provinciaux ont interdit l’entrée de boissons alcoolisées américaines, certaines allant jusqu’à retirer les produits des tablettes. Si l’Alberta et la Saskatchewan ont depuis reculé, des provinces comme l’Ontario et la Nouvelle-Écosse maintiennent leurs restrictions.
Au Québec, depuis le 4 mars 2025, la SAQ, à la demande du gouvernement, a retiré de ses succursales et de son site web tous les produits alcooliques américains — vins, spiritueux, bières — et a suspendu leur importation, y compris pour les bars, restaurants et épiceries.
Plus de 1000 références américaines ont ainsi été supprimées des tablettes.
L'engouement pour les vins américains avait déjà commencé à faiblir avant l'arrivée au pouvoir de Donald Trump. En 2023, la SAQ a vendu pour seulement 8,1 M$ de vins américains, soit 2% de ses ventes totales en volume, contre plus de 15 M$ cinq ans plus tôt.
Ce boycottage des vins américains a perturbé l’ensemble de l’industrie canadienne de l’importation de vin.
