Qu’est-ce qui nous attend dans le monde des vins et des spiritueux pour cette nouvelle année qui s’amorce? Survol des tendances à garder sur notre radar avec trois expert(e)s invité(e)s!
Qui de mieux pour nous aiguiller sur les grands courants qui marqueront la prochaine année que trois personnes qui ont littéralement le nez dedans? Encore une fois en ce début d’année, on a demandé à trois professionnel(le)s des métiers de l’hospitalité de prendre le taureau par les cornes et d’y aller de leurs prédictions pour savoir ce qui sera frais, effervescent ou déjà bu côté tendances en 2025.
Frais: une tendance qui va perdurer en 2025?
Lesley: Il y a une tendance que j’adore en ce moment et qu’on pratique depuis longtemps chez moi: les rouges rafraîchis. Ici, on refroidit tous les rouges, mais on les sort un peu d’avance. Les beaujolais, les pinots noirs et même les grands rouges pour qu’ils soient moins lourds. Quand il y a beaucoup d’alcool dans un rouge, c’est bien de le réfrigérer; on sent moins l’alcool, mais il ne faut pas qu’il soit trop froid, pour que le goût puisse se développer. L’été, je suis plus fan de rosé, mais maintenant, je bois aussi des rouges quand ils sont rafraîchis.
Alexis: Pour moi, une des tendances qui va rester, c’est les vins des climats nordiques, un peu plus alpins. Des régions comme le Jura, le Canada, l’Allemagne, l’Autriche, ou même des vins tranquilles de la Champagne. Avec les changements climatiques, on le voit en ce moment, les climats frais font des vins magnifiques. Habituellement, ce sont des vins qui ont une acidité un peu plus élevée. Dans un climat frais, la maturation des raisins est un peu plus lente et un peu plus courte aussi, donc souvent, les raisins n’atteignent pas une maturité complète. Mais ces dernières années, on a vu que même s’ils gardent leur acidité et leur fraîcheur, on a des vins qui sont à pleine maturité phénolique. Ça donne des vins délicieux sur tous les niveaux.
Lori: Pour tout ce qui est cocktail, je pense qu’on boit mieux et qu’on boit moins. On assiste à une croissance des cocktails sans alcool et à faible teneur en alcool. Je crois que tout restaurant qui se respecte doit avoir un menu de cocktails sans alcool. Encourager les producteurs locaux et indépendants, aussi, c’est toujours dans l’air du temps. Les gens ont envie de boire de la qualité et recherchent une expérience. Venir au restaurant, c’est faire confiance à ton sommelier, à ton barman, et ça, on le remarque vraiment chez les gens.