Lorsque les nouvelles lignes directrices pour la consommation d'alcool à faible risque ont été révélées la semaine dernière, elles ont rapidement suscité des débats et, dans certains cas, de la frustration. Certains Canadiens les ont rapidement rejetées, affirmant que les risques étaient exagérés.

Les lignes directrices, publiées mardi dernier par le Centre canadien sur les dépendances et l'usage de substances (CCLAT), indiquent qu'aucune quantité d'alcool n'est sans danger et recommandent de ne pas dépasser deux verres par semaine pour les hommes et les femmes, alors que les décès liés à l'alcool montent en flèche au Canada.

"Ma première impression a été de me dire que c'était une blague", a déclaré Dan Malleck, professeur de sciences de la santé à l'Université Brock de St. Catharines (Ontario) et historien de renommée internationale en matière de politique sur l'alcool et les drogues.

Il a suggéré que la façon dont le CCLAT présentait les risques de cancer liés à l'alcool était exagérée, ajoutant que l'absence de risques comparatifs rendait l'information difficile à assimiler pour les gens. "Il a ajouté que l'absence de risques comparatifs rendait difficile l'assimilation de l'information par la population.

D'autres Canadiens ont réclamé des comparaisons de risques plus claires, disant qu'ils aimeraient comprendre à quel point il est dangereux d'ingérer plus que le nombre de verres recommandé par semaine - et finalement décider par eux-mêmes.

"Si cela augmente un risque déjà faible de cancer de 0,5, 1 ou même 5 %, il faudrait des milliers de cas pour que cela ait une réelle signification. Je crois qu'il s'agit d'une information essentielle pour permettre aux gens de faire des choix éclairés ", a déclaré Bob Burns, un médecin à la retraite de Nanaimo, en Colombie-Britannique, qui fait partie des dizaines de personnes qui ont écrit à CBC News pour faire des commentaires après la publication du guide.

Lire l'article (en anglais): CBC du 25 janvier 2023