On ne manque pas d’idées à Québec pour créer des lois qui ont un impact concret dans notre quotidien, nos habitudes et même notre savoir-vivre.

Au ministère de l’Économie, on aimerait nous permettre de magasiner nos chaussures les samedis jusqu’à 20 h en prolongeant les heures d’ouverture des commerces. Un projet pilote se déroulera à Laval, à Gatineau et à Saint-Georges, en Beauce, à la fin de l’été, nous a appris Le Journal de Québec⁠1, mercredi. Le ministre Christopher Skeete souhaite que les entreprises choisissent elles-mêmes leurs heures d’ouverture comme c’est le cas ailleurs en Amérique du Nord, mais il n’ose pas aller si loin, du moins pour l’instant.

Espérons que les résultats seront rendus publics. Car ouvrir plus tard ne donne pas aux clients plus d’argent à dépenser. Qui ouvrira ? Qui n’ouvrira pas ? Et qu’arrive-t-il quand les frais d’exploitation grimpent, mais pas les ventes ? Les prix sont revus à la hausse, l’offre est modifiée ou le service diminue. Fermer devient la solution simple. Sauf quand les concurrents restent ouverts…

Pendant que les adultes auront la liberté de magasiner plus longtemps, les élèves devront apprendre à vivre sans leur cellulaire en classe et se préparer psychologiquement à ne plus tutoyer leurs professeurs. L’interdiction du tutoiement entrera en vigueur en janvier, confirme le règlement publié mercredi⁠2. Le ministère de l’Éducation veut ainsi renforcer le civisme dans les écoles.

Si je vous en parle, c’est parce qu’il n’est pas le seul !

Le ministre de la Justice veut lui aussi renforcer le civisme… mais des adultes qui réservent au restaurant. Comme prévu, il va permettre aux restaurateurs d’imposer une pénalité de 10 $ à ceux qui réservent une table au restaurant et qui, ô surprise, ne se pointent jamais.

Le règlement, publié mercredi lui aussi dans la Gazette officielle du Québec, entrera en vigueur le 17 juillet.

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