Le Tribunal administratif du Québec vient de trancher dans le litige qui oppose une agence de vin montréalaise qui exploitait aussi une buvette et la Régie des alcools, des courses et des jeux du Québec (RACJ) : Boires perd son permis pour de bon.
L’histoire avait fait les manchettes l’année dernière parce que Québec, par la RACJ, remettait en question une interprétation de ce nouveau modèle d’affaires de style caviste qui s’est développé durant la pandémie. En 2021, Boires a ouvert un petit établissement où l’on pouvait s’installer pour prendre un café ou un verre de vin, avec une carte succincte, mais qui contenait des plateaux de charcuteries et autres grignotines pour accompagner la boisson.
L’automne dernier, la RACJ a révoqué son permis de restaurant. Boires est une agence qui représente des vignerons, mais qui avait aussi pignon sur le boulevard Saint-Laurent à Montréal pour le service. À cet endroit consacré aux vins naturels, les amateurs pouvaient se procurer des bouteilles à l’unité et même à la caisse pour emporter, à condition qu’ils achètent aussi un aliment préparé sur place.
La Régie a contesté le modèle d’affaires de cet établissement, en appuyant sur le fait que la vente d’alcool y jouait un rôle prépondérant et celle de nourriture, un rôle de figurant — certains clients achetant un paquet de noix ou de popcorn pour repartir avec plusieurs bouteilles.
Selon elle, cela n’est pas conforme au permis de restaurant. Autour de 80 % du volume d’affaires de Boires provient de la vente d’alcool, avait-on évalué durant le processus.
