Comme si être soudeur à temps plein n’était pas suffisant, un travailleur temporaire du Mexique est devenu propriétaire d’un petit resto.
José Alfredo Patlan, 44 ans, est l'un des 1680 soudeurs engagés à l'étranger par un employeur québécois en 2023.
Mais il est sans contredit le seul à passer 70 h par semaine entre l’usine de Plessitech, un fabricant de pièces de machinerie, et Las Chilanguitas, son restaurant mexicain.
«Ça fait de longues journées», reconnaît en espagnol le soudeur-restaurateur de 44 ans.
Avec son mohawk et ses jointures tatouées des mots «PUNK ROCK», le Mexicain détonne à Plessisville, au Centre-du-Québec.
C’est pourtant dans cette petite ville de 6500 habitants qu’il a décidé de s’enraciner avec sa famille et d’investir ses économies.
Déterminé à devenir résident permanent, il a acheté un commerce en 2023 malgré son statut d’immigrant temporaire et a commencé à apprendre le français.
«Si mon employeur ne renouvelle pas mon contrat, je vais me dire: "Oups, il faut que je vende tout et que je retourne au Mexique"», raconte-t-il en riant, assis pour une rare fois dans la journée.


