NOTE DE L'ÉDITEUR
Cette nouvelle me rappelle les débuts du Palais des congrès de Montréal, alors que l'opérateur payait ses serveurs 20$ de l'heure en 1982/83, sans verser de pourboires, et qu'il a dû reculer car le gouvernement en place lui a demandé de faire rentrer le syndicat. Il a dû accepter pour sauver les emplois de tous ses restaurants.
En France, le service est inclus et le pourboire est discrétionnaire.
Pour ma part, je suis pour le maintien des pourboires.
Pour éviter que les clients ne « fassent le saut » en voyant leur facture et pour assurer un salaire stable à leurs employés, peu importe le moment de l’année, des restaurateurs ont décidé d’inclure les taxes et le pourboire dans les prix affichés au menu. Un plat de pâtes vendu à 20 $ ne coûtera pas un sou de plus au consommateur.
Répandu en Europe, ce modus operandi est plus marginal de ce côté-ci de l’Atlantique. Ouverts récemment, deux établissements du Bic, dans le Bas-Saint-Laurent, l’ont adopté. D’autres restaurants comme Alentours à Québec et le Lawrence à Montréal ont également éliminé les pourboires. Dans le cas de ces deux derniers établissements toutefois, les prix sur la carte sont indiqués avant taxes.
« Le fait que le client puisse voir le prix final directement sur le tableau, je trouve ça intéressant, explique au bout du fil Audrey Banville, propriétaire du Saison deli, à la fois café et crèmerie. En moins d’une minute, on prépare une crème glacée ou un café, c’est un service relativement rapide. Est-ce que ça nécessite vraiment 25 % de pourboire ? », questionne celle qui a ouvert son établissement en juin au Bic.
Non loin de là, au restaurant Le Bicois, la copropriétaire Élizabeth Tremblay affirme également vouloir limiter « l’effet de surprise » pour le client en ajustant ses prix au menu pour inclure à la fois les taxes et le service. Pour y arriver, son associé, Thomas Poirier, et elle ont effectué des calculs qui tiennent notamment compte de la masse salariale et du coût d’achat des aliments.