lundi 29 avril 2024
Des restaurateurs plaident pour le partage des recettes entre serveurs et cuisiniers

Des restaurateurs plaident pour le partage des recettes entre serveurs et cuisiniers

NOTE DE L'ÉDITEUR
100% d'accord avec un partage au prorata entre la cuisine, la salle à manger et le bar!
C'est la meilleure méthode pour garder le personnel en place et heureux.

 

Les restaurateurs doivent pouvoir s’impliquer dans le processus de partage des pourboires entre la salle et la cuisine. Dans le cas contraire, pour combler l’écart salarial entre serveurs et cuisiniers, ils pourraient bien devoir, une fois de plus, augmenter le prix des assiettes – en hausse depuis un an –, soutiennent plusieurs propriétaires interrogés.

Avec l’inflation, la facture des repas au restaurant a augmenté en moyenne de 10% à 20%, gonflant du même coup le pourboire des serveurs. Tous ne sont toutefois pas prêts à diviser la cagnotte. Or, en vertu de la Loi sur les normes du travail, ce sont les employés en salle qui décident s’ils veulent ou non partager leur pourboire avec ceux aux fourneaux, et dans quelle proportion. Les patrons ne peuvent intervenir.

«La disproportion entre le salaire de service et le salaire de cuisinier s’est agrandie, constate Pierre-Marc Tremblay, propriétaire de Pacini. C’est là qu’est l’enjeu. Si on compense en augmentant le salaire des employés en cuisine, c’est le consommateur qui va en payer les frais et le consommateur commence à en avoir assez des augmentations de prix.»

«Le partage des pourboires, c’est une façon d’augmenter les cuisiniers sans avoir à augmenter le prix de la facture.» – Pierre-Marc Tremblay, propriétaire de Pacini

Une meilleure redistribution demeure aussi la solution la plus viable, selon l’Association Restauration Québec (ARQ). Augmenter le prix des plats afin d’accorder de meilleurs salaires aux employés de cuisine finirait inévitablement par une hausse de la rémunération des serveurs, puisqu’une facture plus salée génère un pourboire plus élevé. Ainsi, on ne parviendra jamais à réduire l’écart, fait remarquer Martin Vézina, vice-président, affaires publiques, de l’ARQ. «C’est une roue qui tourne.»

Lire la suite: La Presse du 4 septembre 2023