jeudi 28 mars 2024
«Ceux qui manquent, ce sont ceux qui avaient les jobs épuisantes, les jobs pas faciles, les jobs moins bien payées.»

«Ceux qui manquent, ce sont ceux qui avaient les jobs épuisantes, les jobs pas faciles, les jobs moins bien payées.»

Depuis des mois, elle est sur toutes les lèvres. La pénurie de main-d’œuvre. Omniabsente, autant en Europe qu’aux États-Unis et ici.

Pourtant, en 2019, la main-d’œuvre était partout. Dans les restaurants, les magasins, les bureaux, les services publics, les hôpitaux. On arrivait quelque part, elle nous accueillait. On appelait quelque part, elle nous répondait. Partout où on allait, elle nous servait. C’était ainsi depuis toujours, et jamais on n’aurait pu penser que ça allait changer.

Puis la pandémie est arrivée. Et les gouvernements ont tout fermé. Tout. Les restos, les boutiques, les bureaux. Arrangez-vous sans! La main-d’œuvre est mise à pied! Mais avec salaire! Payée pour rester chez elle. Une semaine, deux semaines, un mois, deux mois, six mois, un an, deux ans sur la PCU, la prestation canadienne d’urgence, devenue la PCP, la prestation canadienne permanente.

Puis la pandémie s’en est allée. Ben, pas vraiment, mais on a fait comme si. Qu’est-ce que vous voulez, on s’est tannés! On finit toujours par se tanner.

Lire la suite: La Presse du 6 août 2022