jeudi 28 mars 2024
Des restaurateurs mettent de la pression pour permettre le partage des pourboires

Des restaurateurs mettent de la pression pour permettre le partage des pourboires

L’inflation, et particulièrement la hausse du prix des aliments, a fait monter la note au restaurant. Et plus la facture est salée, plus le pourboire sera intéressant pour le serveur, puisqu’il est calculé sur l’addition, ce qui creuse l’écart entre les salaires des serveurs et ceux des employés de cuisine du même restaurant. Selon l’Association des restaurateurs du Québec (ARQ), qui demande que l’on change la loi pour permettre le partage des pourboires, en situation de pénurie de main-d’œuvre, la situation est intenable.

« La pandémie nous a fait perdre de nombreux employés en cuisine », explique Martin Vézina, vice-président aux affaires publiques et gouvernementales de l’ARQ. Avec le bal des fermetures et ouvertures, certains se sont tournés vers le milieu de la santé ou de la construction, explique-t-il. Résultat : le recrutement de chefs, de garde-manger ou de plongeurs est très difficile.

Selon la Loi sur les normes du travail du Québec, le pourboire appartient à l’employé qui le reçoit du client. Un restaurateur ne peut donc pas obliger ses employés en salle, principalement les serveurs, à partager les pourboires avec les employés de cuisine. Ce qui mène évidemment à une grande disproportion des revenus au sein d’un même restaurant. Selon les données de l’ARQ, à l’automne 2021, un cuisinier s’en tirait en moyenne avec un salaire de 19 $ l’heure, alors que son collègue serveur empochait plutôt 35 $.

Ce qui est toutefois possible, c’est que les employés décident entre eux de séparer les pourboires. Ils doivent alors s’entendre sur une convention sans droit de regard de leur employeur.

Lire la suite: La Presse du 4 août 2022