samedi 20 avril 2024
Des employés du Château Champlain manifestent contre le congédiement de leur présidente

Des employés du Château Champlain manifestent contre le congédiement de leur présidente

Des employés du Marriott Château Champlain ont manifesté samedi au centre-ville de Montréal pour protester contre le congédiement qu’ils jugent « totalement injuste » de leur présidente syndicale, en pleines négociations pour le renouvellement de la convention collective.

« Humiliée, intimidée. » Aida Gonçalves ne mâche pas ses mots, alors qu’elle décrit l’attitude de l’employeur, qui l’a remerciée mi-juillet. « Ça fait à peu près 25 ans que je milite dans le milieu syndical, et je n’avais jamais vu ça avant. Je n’ai jamais eu de problèmes avec les dernières directions », explique la femme de 61 ans en marge du rassemblement. Elle cumule 32 ans d’ancienneté à l’hôtel.

Mme Gonçalves se dit « vexée » par l’attitude de l’employeur.

«Ça a été un coup dur, surtout que je n’ai rien à me reprocher. Ça a été un choc. Je pense que mon congédiement, c’est pour m’éloigner des tables de négociations, pour m’empêcher de mobiliser mon monde.» - Aida Gonçalves, présidente du syndicat du Château Champlain

Le 8 juillet, la leader syndicale avait organisé une mobilisation dans le hall de l’hôtel, afin de dénoncer l’usage « excessif » de la sous-traitance pour des tâches habituellement confiées à des travailleurs syndiqués. Le syndicat déplore également que les employés n’aient plus accès à une cafétéria et à un vestiaire propre depuis que des travaux de rénovation ont eu lieu dans l’hôtel, ce printemps.

« On a manifesté pacifiquement, on a tenu des discours. Puis on est sortis. Le jour même, j’ai reçu une lettre par huissier m’informant que j’étais suspendue », dit la principale intéressée. Six jours plus tard, le 14 juillet, elle affirme avoir été convoquée par l’employeur qui, malgré ses explications, a décidé de la congédier. « Je leur ai dit que nos démarches étaient légitimes, qu’on avait des revendications, mais personne ne m’a écoutée. » 

Lire l'article complet: La Presse du 7 août 2021