jeudi 22 mai 2025
SAQ: de nouveaux frais font bondir les producteurs québécois

SAQ: de nouveaux frais font bondir les producteurs québécois

« On désavantage les vins québécois », déclare Matthieu Beauchemin, président du Conseil des vins du Québec. D’autres regroupements tiennent le même discours.

Voici pourquoi : depuis le début de l’année, il y a des changements dans la façon de gérer les matières résiduelles au Québec. Dans la foulée de ces changements, la SAQ a remis aux vignerons, aux cidriculteurs et aux distillateurs la responsabilité de payer des écofrais directement avec l’organisme qui les gère, Éco-Entreprises Québec.

Les producteurs d’alcool d’ici peuvent ensuite augmenter le prix de leurs produits pour récupérer ces frais qui sont évalués à plus ou moins 0,25 $ la bouteille. Cela représente la gestion du début à la fin du cycle de consommation de la bouteille, sur le marché québécois.

C’est ici que ça se complique : la SAQ calculera désormais sa redevance sur ce nouveau prix, plus cher au début de la chaîne. Les vignerons calculent que s’ils haussent leur prix de 0,25 $ par bouteille, cela représentera autour de 0,55 $ supplémentaire pour le vin québécois à la SAQ, une fois les taxes et la majoration ajoutées.

« Un vigneron qui s’arrange pour que sa bouteille soit 19,90 $, il ne veut pas passer la barre du 20 $ », donne en exemple Matthieu Beauchemin, qui appuie sur le caractère inéquitable de cette façon de faire de la SAQ.

Car la bouteille de vin qui arrive directement d’Espagne aura aussi droit à une augmentation pour assumer ces écofrais, mais de 0,25 $ seulement puisque la SAQ n’ajoutera pas de majoration sur un nouveau prix de départ du vigneron.

«Qu’on augmente tout le monde pareil ou qu’on n’augmente personne.» – Matthieu Beauchemin, président du Conseil des vins du Québec

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