La menace de tarifs est l’occasion de sortir les microdistilleries du carcan règlementaire qui les étouffe, selon l'industrie.
La menace de tarifs douaniers est l’occasion de permettre la vente de spiritueux artisanaux dans les marchés publics, la vente directe aux restaurants et même la vente de cocktails sur place, soutient l’Union québécoise des microdistilleries (UQMD).
Bien que l’application des nouveaux tarifs douaniers américains ait été suspendue pour 30 jours, les préoccupations soulevées restent bien réelles, mentionne l’UQMD dans un communiqué publié mercredi. «Ce sursis ne doit pas être un prétexte pour retarder des actions essentielles à la pérennité de nos entreprises», dit-elle.
Les producteurs doivent déjà composer avec une majoration et des taxations totalisant 75% de la valeur des spiritueux vendus sur les lieux de fabrication, déplore l’organisme.
«Ainsi, sur une bouteille vendue 40$, la distillerie ne conserve que dix dollars à peine. Dix dollars pour absorber l’ensemble des coûts de production et d’exploitation... et tenter d’en tirer un revenu. D’autant plus qu’il est difficile de diversifier les sources de revenus, car notre gouvernement interdit toujours la vente de spiritueux artisanaux dans les marchés publics, la vente directe aux restaurants et même la vente de cocktails sur place», dit l’UQMD.
