Des distilleries québécoises victimes des impacts du conflit de travail à la Société des alcools du Québec (SAQ) et des problèmes de distribution proposent de mettre sur pied un réseau complémentaire à celui de la société d’État pour vendre leurs spiritueux.
Cette idée a émergé lors d’une récente rencontre entre certains producteurs et l’Union québécoise des microdistilleries. Pour y parvenir, le gouvernement devra toutefois donner son aval et apporter des modifications aux lois.
Actuellement, les distilleries ne peuvent que vendre leurs propres produits entre leurs murs. L’objectif avec ce nouveau réseau serait d’offrir dans chaque distillerie des produits provenant d’autres fournisseurs. Le client aurait ainsi accès à d’autres points de vente pour les spiritueux que ceux de la SAQ.
« Nous sommes pris en otage. Il y a beaucoup de microdistilleries que la majorité de leur vente se fait durant la période des Fêtes », indique Hugo d’Astous, directeur général de Patates Dolbec et copropriétaire d’Ubald Distillerie, qui produit notamment une vodka (Route 363) à base de pommes de terre.
Selon lui, certaines compagnies sont « sur la corde raide » en raison de l’incertitude entourant l’approvisionnement des magasins de la SAQ pour la période des Fêtes, qui est le moment le plus achalandé de l’année
L’homme d’affaires aimerait d’ailleurs voir la société d’État prioriser encore davantage, ces prochaines semaines, les produits d’ici avant ceux des fournisseurs étrangers pour aider les entreprises québécoises touchées.
M. d’Astous est des patrons qui estiment que la création d’un autre réseau de vente pour spiritueux pourrait aider les plus petits joueurs qui dépendent des Fêtes et également assurer leur santé financière des prochaines années.
Lire la suite: TVA Nouvelles du 9 décembre 2021