Connue pour ses poitrines, ses ailes ou ses croquettes de poulet, la coopérative québécoise Exceldor, à la recherche de liquidités, a entrepris des démarches pour vendre ses actifs à l’entreprise ontarienne Aliments Sofina, ce qui entraînera la perte d’un fleuron québécois.
Ce genre de transaction par laquelle une coopérative passe aux mains d’une entreprise privée est plutôt rare, observe Pascal Thériault, agronome et économiste de l’Université McGill.
« [La] transaction est sujette à l’approbation des membres et des détenteurs de parts de placement de la coopérative dans le cadre d’un vote qui se tiendra lors de son assemblée générale annuelle le 5 juin prochain », peut-on lire dans le communiqué publié par Exceldor jeudi.
Les membres producteurs de l’une des plus importantes coopératives avicoles du Québec, tout comme les 3700 employés, ont appris la nouvelle jeudi en matinée. L’entreprise, dont le siège social est situé à Lévis, compte six installations au Québec et trois usines situées en Ontario et au Manitoba.
Pour que la vente soit conclue, elle doit être approuvée par les deux tiers des membres et les deux tiers des détenteurs de parts de placement.
Elle doit ensuite recevoir le feu vert du Bureau de la concurrence du Canada. Après quoi « l’entité Exceldor coopérative sera dissoute et nous serons [la propriété d’]Aliments Sofina », explique en entrevue Gabrielle Fallu, directrice des relations publiques et gouvernementales d’Exceldor.
