Le roquefort, devenu un emblème culinaire français, célèbre les 100 ans de son appellation d’origine, un anniversaire sur lequel compte le célèbre fromage de brebis pour relancer des ventes structurellement en baisse.
C’est le 26 juillet 1925 qu’a été adoptée la loi «pour garantir l’appellation d’origine du fromage [AOP] de roquefort», une première mondiale pour un produit alimentaire que va célébrer jeudi un colloque à l’Assemblée nationale, réunissant chefs, historiens et élus, autour du chroniqueur gastronomique François-Régis Gaudry, parrain et animateur de l’évènement.
L’appellation est certes centenaire, mais le roquefort est bien plus ancien encore, rappelle l’historienne Sylvie Vabre, responsable du contenu scientifique du colloque.
«On retrouve sa trace au 11e siècle», dit-elle, ce qui en fait, avec le brie, le gruyère ou les fromages d’Auvergne (Centre), un des patriarches de la production fromagère française.
«C’est un fromage qui a acquis une réputation allant de pair avec la gastronomie française », souligne Mme Vabre. Et «cette forte renommée, c’est sa première particularité: on connaît le nom même si on ne l’a jamais goûté et même si on ne sait pas le reconnaître».
Le roquefort, c’est d’abord le village de Roquefort-sur-Soulzon (Sud-Ouest) où se trouvent toutes les caves d’affinage des sept maisons produisant ce fromage.