mardi 16 avril 2024
L'agriculteur urbain Stephan Senghor et son terrain de jeu de 7000 pieds carrés

L'agriculteur urbain Stephan Senghor et son terrain de jeu de 7000 pieds carrés

Le téléphone intelligent de Stephan Senghor sonne : « Du basilic, 500 grammes ? Sans problème ! »

Plus tard, dans la journée, il ira cueillir la commande à même le jardin qu’il a aménagé et qu’il entretient, supervise, cajole depuis le début de l’été sur le toit de l’Esplanade tranquille du Quartier des spectacles, à Montréal. Elle est destinée à un restaurateur du coin.

Le terrain de jeu est immense pour un seul travailleur : 7000 pieds carrés de persil, basilic pourpre, origan, thym, estragon, lavande, camomille, laitue, betterave, radis, maternés comme on s’occupe d’un bonzaï. Il y a de la menthe à la fraise également. « On la cultive pour quelques chefs qui l’utilisent pour leurs cocktails », explique Stephan Senghor.

L’entrepreneur social et conseiller fondateur des firmes Biome/GS Écologie urbaine regarde ses plants pousser, les analyse, pense à leur transformation. Il maîtrise ses cultures, mais admet qu’il y a beaucoup d’essais-erreurs. « Il y a des semaines où il a plu beaucoup, ensuite il a fait super chaud, froid, raconte-t-il. On le voit sur le comportement des végétaux. Il y a beaucoup de tests. »

C’est la beauté du jardin, sa géométrie, avant la diversité des plants, qui saute aux yeux. « C’est voulu, dit Stephan Senghor. Une ferme urbaine doit faire beaucoup plus que de produire de la nourriture. Il faut que ce soit joli pour la personne dans l’édifice devant. »

Lire l'article complet: La Presse du 15 août 2022