jeudi 25 avril 2024
Gaspillage alimentaire : 50 000 baguettes sont jetées quotidiennement

Gaspillage alimentaire : 50 000 baguettes sont jetées quotidiennement

Quelque 50 000 baguettes par jour : c’est l’estimation, basée sur le poids des déchets comestibles, de la quantité d’aliments jetés quotidiennement par une boulangerie, selon une étude obtenue en exclusivité par La Presse.

Si la question du gaspillage alimentaire des ménages est souvent abordée, le chercheur Éric Ménard s’est penché sur des cas dans les secteurs commercial et industriel. Son constat : il faut revoir le système en profondeur. Une consultation publique sur le gaspillage alimentaire devrait d’ailleurs être mise sur pied prochainement à Montréal.

Réduire le gaspillage

« Il y a plein de pratiques aberrantes qui ont été normalisées, mais qui n’ont pas toujours existé », a expliqué Éric Ménard dans une entrevue téléphonique, jugeant « réaliste » l’idée de réduire considérablement les pertes et le gaspillage alimentaires. Parmi ces pratiques, il cite des standards commerciaux trop élevés et un système qui génère immanquablement une surproduction, puisque les tablettes ne doivent jamais être vides.

Pour son analyse, mandatée par le Conseil du Système alimentaire montréalais (SAM) et financée dans le cadre du Plan d’action régional 2017-2019 de Montréal Métropole en santé, il s’est penché sur le gaspillage alimentaire de quatre modèles : un détaillant resté anonyme, le distributeur Courchesne Larose, un transformateur, soit une boulangerie, et un récupérateur, Moisson Montréal. À l’aide de ces quatre volontaires, il a extrapolé des données types. Il estime ainsi qu’un supermarché peut jeter 116 tonnes de nourriture comestible en une année. Il admet toutefois que le détaillant volontaire pour participer à l’étude était probablement à l’avant-garde des dons par rapport au reste du marché en récupérant 57 tonnes d’aliments pour des organismes. Pour le distributeur de fruits et légumes, la perte s’élevait à 3200 tonnes par année.

Lire l'article complet: La Presse du 12 novembre 2019