jeudi 16 mai 2024
Roger Huet

Roger Huet

Roger Huet - Chroniqueur vins et Président du Club des Joyeux
Québécois d’origine sud-américaine, Roger Huet apporte au monde du vin sa grande curiosité et son esprit de fête. Ancien avocat, diplômé en sciences politiques et en sociologie, amoureux d’histoire, auteur de nombreux ouvrages, diplomate, éditeur. Il considère la vie comme un voyage, de la naissance à la mort. Un voyage où chaque jour heureux est un gain, chaque jour malheureux un gâchis. Lire la suite...

jeudi, 12 juin 2014 21:27

Les grands Champagnes Ayala

J’ai rencontré, dernièrement Hadrien Mouflard, le Directeur Général  de l’ancienne et prestigieuse maison française, Champagne Ayala.


La maison  a été fondée en 1860 à Aÿ par Edmond de Ayala, un Français descendant d’une illustre famille espagnole. Son grand-père avait été envoyé en Amérique du Sud avec un poste de gouverneur. Les temps étaient troublés, Napoléon avait dépossédé le roi d’Espagne de ses droits en faveur de son frère Joseph. Les liens  entre la Mère Patrie et les colonies s’étaient fragilisés, ce qui avait réveillé les rêves indépendantistes des Latino-américains. Monsieur de Ayala, comme bien d’autres Espagnols,  avaient embrassé la cause de la liberté de Simon Bolivar. Quelques années plus tard, lorsque l’indépendance se réalisa,  il se retrouva Consul général de la Grande Colombie, à Paris et y prit racine.

Edmond de Ayala, épousa une riche héritière qui entre autres biens lui apporta en dot un joli domaine vinicole en Champagne. Le couple décida de le faire prospérer. Depuis le tout début la principale clientèle de la Maison Ayala était anglaise car Fernand, le frère du fondateur, s’était établi à Londres.  Il avait réussi à convertir le Prince de Galles, futur Roi Édouard VII  au  « dry champagne » ou champagne « sec » avec son millésime 1865.

On raconte que le Prince de Galles commençait sa journée par une coupe de « Champagne Ayala du château d’Aÿ ».

À l’époque le champagne était un vin doux  qui se buvait au dessert. Les Anglais sont les premiers à avoir voulu l’apprécier dès l’apéritif et tout au long du repas, c’est pourquoi ils demandaient des vins secs ou bruts.

La Maison Ayala a été la première à expédier du champagne peu «dosé». C’est le début des « English Cuvées » et des mentions « sec » ou « dry » sur l’étiquette.

Après des débuts enviables sur le marché anglais, Champagne Ayala a connu des hauts et des bas dramatiques tout au long de son histoire.  Vers 1890, le phylloxéra ravage le vignoble champenois. Il faut faire appel aux porte-greffes américains pour le rebâtir et cela prend des années.

En avril 1911 la Champagne connaît la révolte des vignerons frappés par plusieurs mauvaises vendanges et plongés dans une misère noire. Ils accusent les négociants de faire venir des vins de Touraine à moitié prix. Les maisons de négoce sont incendiées mais aussi celles de plusieurs producteurs de Champagne qui pourtant ne pratiquaient pas le dumping,  c’est le cas de la Maison Ayala qui a été mise à sac et complètement détruite. C’est de cette époque que datent les premiers décrets et lois délimitant l’Appellation Champagne.

Grâce aux assurances, la Maison Ayala a été reconstruite par l’architecte Demay et s’installe dans un complexe spectaculaire à la fin de l’année 1913.

Vient la Première guerre mondiale qui est un désastre encore plus grand que la révolte des vignerons. Après la guerre, Ayala renait encore de ses cendres et connait à nouveau le succès jusqu’à la  Deuxième Guerre Mondiale pour recommencer encore. Elle changera de propriétaires en cours de route et se montre aujourd’hui à nouveau pleinement dynamique après son rachat en 2005 par la famille Bollinger.

En Champagne en général les maisons ne produisent pas tout le raisin qu’elles utilisent. C’est aussi le cas d’Ayala. La Champagne aujourd’hui c’est un vignoble de 35 000 ha avec des maisons de négoce, des caves coopératives, et 15 000 vignerons qui se partagent 85% du vignoble champenois. Seulement un tiers parmi eux produisent leur vin, les autres vendent leur raisin aux maisons de négoce. Ayala s’appuie sur des contrats d’approvisionnement avec des vignerons situés sur les meilleurs terroirs de Grands crus et de Premiers crus.

Pour l’élaboration des crus sans année, qui représentent 80% de la production Ayala, les trois cépages : Pinot noir, Chardonnay et Pinot Meunier, rentrent dans l’assemblage. Le Pinot Noir c’est le roi, il est toujours dominant : plus masculin, plus vineux. Il assure la plénitude et la puissance.  Le Chardonnay c’est la reine qui donne toute l’élégance au vin, le côté onctueux, féminin, vif et plein de finesse. Le Pinot Meunier C’est le prince. Il apporte une note de fraîcheur, plus de fruit et plus de dynamisme.

Pour les Cuvées Prestige,  Ayala n’emploie que le Chardonnay et le Pinot noir parce que le Pinot Meunier n’intègre pas les terroirs Grand cru champenois.
Le Champagne est avant tout un vin, donc on fait une première fermentation pour élaborer un vin tranquille au départ, elle a lieu en cuves inox thermo-régulées pour préserver la fraîcheur, la minéralité, le fruit et la pureté. Le vin sera mis en bouteille au printemps qui suivra la vendange de l’année suivante.  La seconde fermentation se déroule dans des caves creusées dans la craie à 25 mètres de profondeur.  Elle va générer du dioxyde de carbone qui va demeurer emprisonné dans la bouteille, c’est la prise de mousse. Cette méthode traditionnelle à la Champagne est appelée classique ou champenoise. Elle permet d’obtenir cette bulle petite, magique qui fait rêver le monde entier.  

Le vin vieillit 2 ans et demi pour le champagne sans année et 6 ans et demi pour les millésimés. Ce long vieillissement sur lies, qui est le double de celui exigé par l’appellation,  assure aux Champagnes Ayala une finesse incomparable.

Ce qui caractérise les Champagnes Ayala c’est avant tout l’élaboration d’un grand vin. Ils accordent beaucoup d’importance aux détails. D’abord c’est l’approvisionnement de raisins de très haute qualité, des Grands crus et des Premiers crus essentiellement. Ils obtiennent ensuite l’élaboration des jus de première presse, donc les jus de raisin plus concentrés, plus harmonieux et plus généreux. Ensuite c’est l’art d’assembler pour mettre en harmonie les cépages, le Chardonnay, le Pinot Noir et le Pinot Meunier et les origines puisqu’en champagne il y a 320 Crus, 17 Grands crus et 44 Premiers crus. En mettant ensemble différentes origines, les œnologues arrivent à un style, à une signature : Ayala.

Le Brut Majeur d’Ayala c’est le travail de leur chef de cave et de leurs œnologues pour parvenir à quelque chose de constant que les consommateurs vont pouvoir retrouver d’année en année. C’est le résultat d’une vendange particulière avec des vins de réserve. Depuis 2011 Caroline Latrive est la Chef de cave qui a l’honneur et la responsabilité des assemblages de la Maison Ayala.

Depuis 2014 Ayala présente de nouveaux habillages et se concentre sur 5 cuvées : Brut Majeur, Brut Nature, Rosé Majeur, Blanc des Blancs millésimé et la cuvée prestige Perle d’Ayala.

roger ayala ros sr  

J’ai dégusté L’Ayala Rosé Majeur, 50% Chardonnay, 40%  Pinot Noir, dont 6% de vin rouge tranquille de vieux Pinots Noirs de la Montagne de Reims,  et 10% Pinot Meunier. Le dosage de ce Champagne n’est que de 7g/litre. Il titre 12% d’alcool.

Robe rose pâle légèrement cuivré. Un cordon constant, des bulles petites qui jouent coquines sur votre langue et votre palais. Nez généreux de fruits rouges, groseille, framboise, fraise, cerise et de fruits blancs, pêche, pomme.  Vif en bouche. Le Chardonnay met en avant le fruit avec beaucoup d’élégance et de délicatesse. Le Pinot apporte en bouche ces notes de groseille, de framboise et de cerise déjà perçus au nez; les tanins qu’il apporte également sont parfaitement fondus et délicats. Ce rosé si sec et élégant a une grande minéralité et une grande fraicheur, qui est la signature Ayala.

C’est un vin d’apéritif qui invite à des serments d’éternité, c’est le champagne de l’amour par excellence, qu’il faut déguster à petites gorgées. Il est si gourmand qu’il peut accompagner aussi un bon repas aux  homards, aux crabes des neiges, au saumon;  au dessert il ira sublimer une tarte aux framboises. Je suggère de le servir frais, autour de 8°C; en se réchauffant dans le verre il va vous livrer toute sa palette d’arômes et de saveurs.

Voici les merveilleux champagnes Ayala disponibles à la SAQ.

  • Champagne Ayala Rosé Majeur,  code: 11674529. Prix : 60,00 $
  • Champagne Ayala Brut Majeur, bouteille de 750 ml, code 11553137. Prix 48,00$
  • Champagne Ayala, Brut Majeur, bouteille de 375 ml, code 12102282 Prix 28,45 $
  • Champagne Ayala Perle Nature Brut 2002, code 11849430. Prix 116,00 $
  • Champagne Ayala Zéro Dosage Brut Nature, code 11043428 Prix 49,75
  • Champagne Ayala, Cuvée Rosé Nature, code 12034347 Prix  92,00 $


Liens :
Champagne Ayala
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Représentés au Québec par :
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La Rochelle et Trianon
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Roger Huet
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mardi, 17 juin 2014 19:38

Jeanjean, la qualité des vins du Sud

Je viens de lire le livre Vigne et vin en Languedoc-Roussillon de Maurice Jeanjean, qui traite de l’évolution du vignoble de cette région entre 1850 et 2006 et où il raconte l’histoire de sa propre famille, vigneronne, vinificatrice et négociante en vins.


Son ancêtre Étienne apparaît dès le 18e siècle dans les registres de Saint-Felix de Lodez, au nord-ouest de Montpellier. Maurice-Jean sera le premier à faire rentrer la famille dans le commerce en ouvrant une auberge où il vend et troque du vin.  Son fils, Étienne-Maurice Jeanjean est un personnage rigoureux et dynamique. On le surnomme le ‘père la minute’. «Il aurait sauté du balcon du premier étage dans la rue, estimant que le détour par l’escalier constituait une perte de temps» Des gens de cette trempe ne pouvaient que réussir. C’est lui qui commence le négoce du vin à partir de son auberge où il proposait à la vente les vins que les commerçants venaient déguster. Sa production ne suffisant pas à la demande, il commence à acheter et à vendre les vins des autres producteurs. Son fils, Maurice-Vincent, surnommé le barriquailleur va continuer à élargir son réseau et fournira ses clients au Massif Central et ira jusqu’au Lyonnais grâce au chemin de fer. Comme le phylloxéra fait des ravages dans le Languedoc, il se voit contraint même de faire venir du vin d’Espagne à un certain moment. 

Les vins du Languedoc titraient souvent 7% d’alcool, on avait pris l’habitude de les couper avec du vin algérien pour augmenter la teneur. Dans les années qui ont précédé la Première Guerre Mondiale,  le vin algérien sature le marché et provoque la chute des prix et la révolte des vignerons du Sud. Une nouvelle réglementation veille à un meilleur contrôle de la qualité. Maurice Vincent et son fils Maurice-François qui se joint à lui décident d’ouvrir un magasin en 1911 pour mieux répondre à la demande. À la mort de son père en 1912 Maurice François de barriquailleur devient commerçant en gros.  

La Première guerre mondiale amène une pénurie de vin. Les jeunes viticulteurs partent à la guerre. Les vignes ne produisent plus et l’armée envoie des grandes quantités de vin au front pour soutenir les troupes. Maurice François est mobilisé au début de la guerre et confie son entreprise à sa mère, à sa femme et à son comptable. Il ne sera démobilisé qu’en 1919. Les camions citernes apparaissent après la guerre. Maurice-François en dote son entreprise de deux. «Il devient négociant expéditeur. Il sélectionne le vin, le collecte, le traite, le vend et réalise l’expédition auprès du négoce distributeur, les marchands de vins qui approvisionnent les détaillants. » Paul Jeanjean vient seconder son père en 1925 et lorsqu’il se marie en 1929, son père l’associe en créant l’entreprise Maurice Jeanjean et fils.

À la veille de la Deuxième guerre, des trains complets de wagons-citernes sont chargés avec les vins de la maison Jeanjean à Rabieux et envoyés à la Gare de Bercy dans la région parisienne. En 1936, Maurice-François et Paul achètent deux propriétés : le Mas d’Artémon et le Mas de Lunès, dans les garrigues d’Aumelas qui inclut le Mas d’Encoste et le Château Valoussière. En 1945 ils vendent le Mas d’Artémon pour se concentrer dans le développement vinicole du Mas de Lunès. Paul prend les destinées de la maison après la guerre. Le commerce du vin évolue avec la multiplication des caves coopératives qui vinifient et commercialisent le vin de leurs membres et l’apparition des négociants de l’extérieur de la région qui viennent s’approvisionner directement chez les producteurs. Paul Jeanjean s’adapte, fidélise sa clientèle et ouvre deux magasins de vente au détail à Montpellier et il associe au commerce son fils Hugues qui démarche inlassablement les clients. Un peu plus tard Bernard le deuxième fils de Paul commence à travailler dans l’entreprise et après son service militaire en Algérie, on l’associe à la commercialisation.  Paul divise le territoire en deux confiant à chacun de ses fils une partie. Hugues et Bernard voient une possibilité de développement dans le transport du vin et créent la Société des Transports Lodéziens.  Ils prennent en main la maison Jeanjean au décès de leur père en 1965. La consommation du vin a beaucoup baissée en France.

Les vins d’Algérie sont et pour 10 ans encore un fléau. S’il veut survivre, le Languedoc Roussillon  doit se tourner vers une production plus réduite et plus qualitative. La Communauté européenne admet des nouveaux grands joueurs dans le monde du vin, l’Italie, l’Espagne, le Portugal et la Grèce. Le consommateur veut consommer moins et mieux. La Maison Jeanjean emboite le pas. «Entre 1965 et 2005 le Languedoc-Roussillon  a connu une véritable révolution dans toute la filière du vin». «Géographiquement le vignoble s’est replié sur les coteaux, gagnant des milliers d’hectares à la garrigue et abandonnant la plaine à d’autres cultures». La concurrence des vignobles du Nouveau Monde apparaît bientôt comme une menace. La guerre commerciale se joue dorénavant à l’échelle du monde.

Lorsqu’Hugues et Bernard Jeanjean arrivent aux commandes de la maison, ils ont une expérience de 10 ans et vont lui donner un élan dans tous les domaines. La politique de l’entreprise s’organise autour de trois créneaux : le négoce dans la tradition de la Maison Jeanjean, la commercialisation des vins des domaines et châteaux, rigoureusement sélectionnés, et la commercialisation des vins des  domaines Jeanjean. En 122 ans l’entreprise n’a jamais connu un seul exercice déficitaire. Pour assurer la pérennité de l’entreprise ils vont entrer en Bourse en 1994 et se capitaliser. Forte  de ses nouvelles ressources Jeanjean SA prend le contrôle de la Société Ogier, négociant en vins à Châteauneuf-du-Pape. Elle s’implante à Cahors en 2003 avec le rachat de la maison Rigal, elle confirme sa présence en Provence par un accord conclu avec la famille Gassier, la même année. En 2005 c’est le tour de la grande maison Cazes du Roussillon de rejoindre le groupe et en 2006, Jeanjean reprend les propriétés du groupe Antoine Moueix et Lebegue qui possède des châteaux prestigieux en Saint-Emilion, Bordeaux Supérieur, Fronsac et Haut Médoc. Finalement, en janvier 2010, la fusion entre JEANJEAN SA et LAROCHE SA aboutit à la création d’ADVINI qui se positionne dès lors en leader français des vins de qualité.

Parallèlement à son développement dans le commerce du vin, la Maison Jeanjean a toujours tenu à développer des activités vigneronnes en propre. Ils ont décelé des terroirs d’exception : le Mas de Lunès et le Devois des Agneaux, achetés en 1936, le Domaine Le Pive dans les Sables-du-Golfe-du-Lion, qu’ils achètent en 1991, le Domaine de Fenouillet en 1993 qui est une appellation Faugère , le Mas Neuf acheté en 1994 appellation Muscat de Mireval, et le Mas Rouge acheté en 1997qui jouxte le Mas Neuf. Ces propriétés précieuses, sont confiées à la gestion des femmes de la maison, Brigitte Jeanjean  et sa sœur Elizabeth Jeanjean.

Brigitte Jeanjean connaît bien le Québec puisqu’elle a obtenu un MBA d’administration des affaires à l’UQAM et a travaillé quelque temps pour Hurricana la course des motoneiges. Rentrée en France depuis 1993, elle s’occupe de ces six vignobles en propriété de la Maison Jeanjean,  qui ont des terroirs différents et représentent 350 Ha de vignes.

J’ai dégusté quatre vins de la Maison Jeanjean, dont deux du domaine Devois des Agneaux. En Occitan Devois désigne un pâturage, et celui-ci était un endroit où allaient brouter les moutons.

roger jeanjean sr


Le Devois des Agneaux est formé de 3 terroirs : dans la vallée, à 150 m d’altitude, il y a de de l’argile blanche où ils cultivent le raisin pour les vins blancs, ensuite il y a de l’argile à galets roulés où il font un vin qui s’appelle le Mas de Lunès. Finalement dans les coteaux à une altitude de 220 mètres en calcaire dur,  ils font le Devois des Agneaux rouge. Le climat méditerranéen permet une maturation harmonieuse des raisins et donne des vins avec du caractère.

Le Devois des Agneaux D’Aumelas 2011 blanc, appellation Coteaux du Languedoc, 12,5% d’alcool. Roussanne 70% et Marsanne 30%.
Très belle robe dorée. La Roussanne  lui donne des arômes, d’abricot, de miel et un soupçon de poire, tandis que la Marsanne lui apporte des parfums floraux d’aubépine, de chèvrefeuille, de jasmin et de fruits : pêche, coing, agrumes et noisette.
En bouche, on ressent une jolie fraîcheur. C’est un vin rond, gourmand et complexe dont la dégustation se termine en une longue finale fruitée et vanillée.  Il exprime le terroir languedocien avec beaucoup d’élégance. Délicieux avec des poissons en sauce et des poissons en croûte de sel. Parfait avec des fromages savoureux comme le comté, le gruyère de grottes, accompagnés de noisettes. Il faut le servir autour de 11°C.
Le Devois Des Agneaux D'Aumelas 2011 blanc est disponible à la SAQ, code 10507235.  Prix 22 $.

J’ai ensuite dégusté le Desvois des Agneaux D’Aumelas, 2011,  rouge. Appellation Coteaux du Languedoc. À partir du millésime 2012 cette appellation sera uniquement Languedoc. Les vignoble est en plein milieu de la garrigue et s’appelle les Collines de l’Amour.

Élevage en barrique neuve de chêne pendant 12 mois. Robe d’un rouge intense. Des arômes de garrigue de thym, de romarin, les fruits rouges aussi : la mûre, la myrtille, la framboise.
En bouche c’est un vin puissant avec du caractère. Les tanins sont charnus, il a une belle acidité. Un vin complexe, bien charpenté mais très équilibré et qui reste soyeux. Une finale persistante et agréablement épicée.

Il se marie parfaitement avec un civet de lièvre, une daube, du gibier et des fromages un peu forts comme le Roquefort. Le servir autour de 17°C.

Le Devois Des Agneaux D'Aumelas 2011 rouge est disponible à la SAQ, code 00912311 Prix 21,15 $

J’ai aussi dégusté le Pive Gris 2013, IGP Sable de Camargue, 30% Grenache Gris, 30% Grenache Noir, 30% Merlot et 10% Cabernet Franc, 12% d’alcool. Un superbe vin rosé qui provient du Mas de Pive dans les Sables-du-Golfe-du-Lion, certifié Agrobiologique. Le terroir est fait de sable fin du littoral de la Camargue.

De la récolte à la mise en bouteille, la fraîcheur aromatique fait l’objet de toutes les attentions. Récolte des raisins de nuit, éraflage et pressurage en atmosphère contrôlée. Fermentation en cuve inox à basse température et assemblage avant l’embouteillage. Sa robe rose pâle est magnifique. Des arômes fruités complexes où l’on retrouve tout autant des fruits rouges en nuances, des fruits exotiques également, comme le fruit de la passion et la banane. En bouche une attaque franche, avec une bonne acidité mais qui s’arrondit avec gourmandise, on retrouve le goût des fruits perçus au nez. Moyennement long en fin de bouche mais très gourmand qui donne envie de prendre un deuxième verre. À déguster à l’apéritif frais, autour de 6°C, délicieux également avec des salades, du homard, des sushis,  du poisson, et du porc épicé. Excellent également avec une assiette de fromages. En accompagnement de repas il gagnera à être servi autour de 9°C.

Le Pive Gris 2013, IGP Sable de Camargue rosé, est disponible à la SAQ, code 11372766 Prix $ 15,70.

J’ai finalement dégusté l’Ormarine 2013, Picpoul de Pinet, appellation Coteaux du Languedoc. 100% Picpoul, 12,5% d’alcool.

Robe jaune clair à reflets verts. Arômes de chèvrefeuille, de fruit de la passion, et de citron vert.
Ample en bouche, frais et fruité, sec et d’une grande finesse. Compagnon parfait pour les fruits de mer, les crustacés et les poissons. À servir autour de 8°C.

l’Ormarine, Picpoul de Pinet 2013 est disponible à la SAQ code 00266064  Prix 13,50 $

Liens :
http://www.jeanjean.fr/
http://www.advini.com/fr/
Représentés au Québec par :
Select Wines

Becky Caissie   Public Relations Manager
Ph: +1 877 796 9463 Ext.53
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Pour information:
Nadya Bilodeau  
514 272 4343  ext  221
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Source:

Maurice Jeanjean
Vigne et vin en Languedoc Roussillon
L’histoire de la famille Jeanjean
1850-1906
Éditions Privat.

Roger Huet
Chroniqueur vins
Président du Club des Joyeux
Samyrabbat.com
LaMetropole.com


Le Château Bellevue La Forêt est un domaine de 112 ha d’un seul tenant, situé dans la région de Toulouse entre Tarn et Garonne, dans l’AOC Fronton.


On y cultive la Negrette, un cépage typique de cette région, et très rare en France. Il y est apparu au 12e siècle.

J’ai dégusté le Château Bellevue La Foret Rosé  2013,
60% Négrette, 15% Gamay, 15% Cabernet Sauvignon, 10% Cabernet Franc, 13% d’alcool.

roger chteau bellevue la fore  sr
Comme la Negrette donne des vins très foncés, ce rosé est plutôt un clairet, robe cerise pâle, carminée, brillante et invitante.
Le sol sur lequel pousse ce raisin est pauvre et graveleux avec présence de fer et de quartz, qui donne au vin des arômes riches de violette, de mûre, de cerise, de cassis, un peu de réglisse et d’épices douces. Ample en bouche, souple, fruité, épicé, délicieusement bien balancé et persistant en fin de bouche.

Excellent en apéritif avec des canapés, très bon compagnon avec des fruits de mer et des crustacés, parfait avec des quiches, il s’allie merveilleusement aux viandes blanches,  poulet, veau en sauce et porc. Il devient festif avec les fromages.  Le servir autour de 8°C.

Le Château Bellevue La Foret Rosé 2013 est disponible à la SAQ, code 00219840. Prix 16,45 $

Liens :
www.chateaubellevuelaforet.com
Représenté au Québec par
Vins Philippe Dandurand Wines Inc.

Vanessa Besnard
Coordonnatrice Marketing
1304 ave Greene, Westmount (Québec) H3Z 2B1
Tél.: (514) 932-2626 ext 293
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Roger Huet
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jeudi, 19 juin 2014 21:31

Des vins charmants à petit budget

Le petit grand 2012 Bordeaux  est un assemblage de  Merlot et de Cabernet Sauvignon réalisé par la Maison Yvon Mau fondée en 1897. Son étiquette montre un lapin qui grâce au jeu d’ombre devient un lion.

Rond en bouche, gras et fruité avec des arômes de cerise, et de prune.
Le petit grand 2012 d’Yvon Mau est disponible à la SAQ code 12285429 Prix 14,29 $

roger divpara premire sr



Le Lalande Bellevue 2013, Grand vin de Bordeaux, 100% Sauvignon blanc, 12% d’alcool. Robe jaune paille tirant vers le vert, arômes d’agrumes. Une attaque vive, nerveuse et grasse. Un vin sec. On retrouve en bouche le fruité perçu au nez.
Le Lalande Bellevue 2013 est disponible à la SAQ, code 12074710 Prix 14,95 $

City Lounge est un produit allemand de Peter Mertes KG Weinkellerei, une entreprise familiale fondée en 1924. Elle compte aujourd’hui plus de 300 employés. À l’origine leur idée c’était de faire des vins et de les distribuer sans passer par les intermédiaires. Avec le temps, l’objectif de l’entreprise est devenu de faire du vin pour les classes populaires qui en Allemagne ne buvaient pas de vin.
City lounge qui est présenté dans une bouteille en forme de quille, recouverte d’une étiquette rouge qui représente une grande ville. Ce n’est pas exactement du vin mais un cocktail pétillant à base de vin, aromatisé à la grenade et au citron. Il est frais, fruité agréable en apéritif ou tard sur la terrasse, en contemplant les étoiles. Il titre 6,7% d’alcool.

Le City Lounge est classé cooler au vin par la SAQ, code 12133097 Prix 11,70 $

roger divpara deuxieme sr


Le Double Impact 2011, Appellation Alsace Contrôlée. Assemblage de 50% Riesling et de 50% Pinot Gris, 12,5% d’alcool. Se caractérise par sa bouteille bleu ciel, et son étiquette bleu foncé sur blanc satin. Le producteur est Dorpff et Irion dont les familles se sont établies depuis le 16e siècle dans la région de Riquewihr. La ville de Riquewihr surnommée La Perle de l’Alsace, a été un centre commercial très actif autrefois à l’ombre du château des Princes de Wurtemberg.

Le Double Impact 2011 exhibe une belle robe dorée pâle. Des arômes de citron vert, de pamplemousse et d’ananas. Ample en bouche, d’une grande élégance, fruité, minéral, très frais et parfaitement balancé. Une finale persistante et joyeuse.  Un vin gourmand qui accompagnera avec bonheur les huitres, le homard, le crabe des neiges, les poissons à chair blanche, les sushis.

Le Double Impact 2011 est exclusif à la SAQ Dépôt. Code 12284856 Prix 19,00 $


Tous ces vins sont représentés au Québec par
Divin Paradis
Julie Goyer,
Vice-présidente Marketing
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Tel. 450 463-1020

Roger Huet
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mercredi, 08 mars 2017 10:04

Une semaine de rêve à Cayo Santa Maria

Je visite Cuba à tous les hivers, depuis 30 ans.

La beauté des plages, le confort des hôtels, le charme des villes coloniales, le rhum, la musique, la sécurité pour les touristes et surtout la gentillesse et la gaieté de gens, ont gagné mon cœur depuis longtemps.

Je connais presque tous les recoins de Cuba mais cette année j’ai visité pour la première fois Cayo Santa-Maria et j’en ai été épaté.

On arrive à l’aéroport de Santa Clara et on prend un confortable car qui nous amène jusqu’à notre île; cayo veut dire île. Ils ont construit en partenariat public-privé, depuis Santa Clara, une longue route avec 6 ponts. Elle traverse plusieurs autres îles où poussent des villages pittoresques où habitent généralement les employés des hôtels car à Cayo Santa Maria il n’y a que des hôtels. Le mien était l’Ocean Casa del Mar inauguré il y a tout juste un an. Un cinq étoiles plein de lumière, sur le bord de mer.

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Après nous être installés et restaurés nous sommes allés dire bonjour à la mer. La plage était longue et de sable fin impeccablement blanc, l’eau était limpide et bleue comme le ciel. La mer était calme, nous nous sommes baignés, l’eau était magnifique et cristalline. Toute la semaine la température est demeurée entre 27 et 29 degrés.

Après le bain nous avons demandé à la réception s’il était possible de changer de chambres, car nous étions en rez-de-chaussée, et nous préférions nous trouver à l’étage, pour la vue d’abord, et ensuite pour notre intimité loin du regard indiscret des passants.

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Silvia, Yandry, et Katia

Silvia a reçu notre demande et Yandri Ramos, le Directeur de la Réception a immédiatement autorisé le changement. Nous nous sommes donc retrouvés avec deux chambres au premier étage avec terrasse et vue sur mer d’un côté et vue sur la piscine de l’autre.

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Il y a deux superbes piscines à Ocean Casa del Mar, très bleues, et chacune avec un bar central très bien fourni. En fait Casa del Mar ne possède pas moins de 9 bars, de quoi ne jamais mourir de soif. Si le Mojito reste toujours populaire, les barmans sont aujourd’hui des professionnels qui peuvent composer les plus savants coquetels à l’égal de ceux de New York ou de Montréal. Mettez au défi Alexander, Pedro ou Miguel, vous serez étonné de ce qu’ils peuvent faire pour vous épater. Les boissons sont sans frais, mais il ne faut pas oublier un pourboire lorsqu’on est satisfait.

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Nous avons souvent pris un café; Cuba produit des cafés exquis qui nous étaient toujours servis avec un sourire.

En fait de nourriture, avec 9 restaurants, Casa del Mar peut combler toutes nos fringales. La cuisine est assurée par des jeunes chefs très bien formés et passionnés de cuisine. Tous les samedis, sur la terrasse, il y a des cochons de lait qu’on fait tourner à la broche. Une merveille.

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Justement j’ai connu un producteur cubain de porcs qui célébrait son anniversaire de mariage à l’hôtel avec sa famille. Il élève des milliers de porcs pour les cuisines des hôtels. Comme quoi, un homme intelligente et travaillant peut très bien réussir à Cuba comme ailleurs.

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Le Cocotal est le plus grand restaurant avec 680 places à l’intérieur et 180 en terrasse, mais les autres sont plus petits avec environ 70 places chacun. Au Blue Moon la cuisine est internationale, au Limoncello elle est italienne, au Neptuno fruits de mer, on l’aurait deviné, au Boca Marina méditerranéenne, à El Compay c’est de la cuisine créole, à l’Origami, orientale, au Ranchon de PLaya Concha, et au Privilège, on vous sert une cuisine internationale de qualité. On n’a pas besoin de réserver dans aucun restaurant, et le Boca Marina est ouvert 24 heures.

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Au Cocotal il y a une grande variété de mets : salades, bœuf, volaille, porc, fruits de mer, poissons de toutes sortes et apprêtés de différentes façons, une abondance de légumes, des corbeilles de pain frais. Naturellement pour le dessert, des plateaux de gâteaux différents tous les jours, des fruits exotiques en abondance, et des crèmes glacées.

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Il y a un très bon gymnase à l’hôtel, pour vous aider à perdre du poids.

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Une brigade de jardiniers veille à la beauté des jardins et des allées, avec des parterres de plantes exotiques qui charment la vue.

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On peut d’ailleurs se marier à Cuba; les jardins, un superbe gazebo et des limousines d’époque font les délices de bien de personnes qui veulent s’unir pour la vie.

Il y a aussi des salles de conférences pour les entrepreneurs lorsqu’ils souhaitent faire des réunions de travail tout en profitant des charmes de Cuba.

À toute heure du jour il y a des animations dans différents secteurs de l’hôtel, danse, cours d’espagnol, jeux pour toute la famille, des activités dans la piscine pour petits et grands. Le soir au théâtre il y a des spectacles de qualité : music-hall, danse et musique cubaine, charleston, magie.

Mon activité préférée était la mer, si belle, si claire.

Certains qui faisaient des plongeons en apnée sont revenus avec de grands coquillages roses, les célèbres lambis. Il y a un secteur de la plage où se tiennent les pélicans. Ils sont énormes et si bien charpentés qu’ils pourraient facilement soulever un homme. Heureusement, ils n’aiment que les poissons et ne sont pas dotés de griffes mais de pattes palmées. Lorsqu’ils passent au-dessus de nos têtes, on a l’impression de se retrouver dans le film Jurassic Park.

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L’eau tiède, et des vagues pas trop fortes peuvent vous bercer durant des heures. Des poissons argentés viennent tournoyer autour de nos jambes et attendent que nous remuions le sable avec vos pieds pour venir manger le planton. Parfois ils nous caressent les jambes tout doucement pour nous remercier.

Le soleil magnifique vous fait un beau bronzage sur commande à moins que l’on préfère se reposer sous les parasols de palmiers.

Le soir, le ciel sans nuage et sans pollution nous dévoile son manteau constellé d’étoiles avec la Voie Lactée, la Grande et la Petite Ourse et les planètes qui semblent très proches.

Un grand effort est fait maintenant à Cuba pour donner le meilleur service. Les jeunes s’investissent dans des carrières de tourisme et d’hôtellerie. Tous les hôtels doivent accueillir des stagiaires qui pratiquent ce qu’ils ont appris dans leurs écoles sous la surveillance des professionnels. Le résultat c’est que le personnel est embauché à 18 ans. Ils sont jeunes, ils sont beaux, connaissant très bien leur métier, travaillent avec enthousiasme et sont très professionnels.

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Claudia nous faisait le service à table tous les jours avec beaucoup d’élégance.

Merci amis Cubains, ne changez pas. À l’année prochaine!

Roger Huet
Chroniqueur vins
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vendredi, 20 juin 2014 21:11

Le Crémant des Demoiselles

L’histoire récente du domaine Domaine J. Laurens, qui produit le Crémant de Limoux Laurens Clos Des Demoiselles, commence dans les années 1980, lorsque Michel Dervin, un champenois s’intéressant à la Blanquette de Limoux achète quelques hectares pour faire son propre vin, tout en continuant son travail de vinificateur en Champagne.


Vingt ans plus tard un ingénieur spécialisé dans les technologies de l’information, Jacques Calvel, reprend le flambeau, toujours conseillé par Michel Dervin et par le Maitre de chai, Henri Albrus.  Entre-temps,  l'AOC Crémant de Limoux a vu le jour en 1990. Le nouveau propriétaire décide de faire de La Blanquette de Limoux et du Crémant de Limoux et fait les investissements nécessaires. Il renouvelle le vignoble, agrandit les bâtiments du domaine et installe des équipements modernes. Il crée en même temps un réseau de ventes.

Le domaine cultive actuellement du Mauzac  qui rentre pour 90 % dans la Blanquette de Limoux,  et du Chardonnay, du Chenin et  un peu de Pinot noir qui rentrent dans la composition du Crémant.

Les vignes sont cultivées en agriculture raisonnée, cueillette manuelle du raisin, utilisation de pressoirs pneumatiques pour obtenir des jus purs et clairs.  Autant la Blanquette que le Crémant de Limoux doivent être élaborés par la méthode classique.

À partir des vins de base, une première fermentation est effectuée en cuve inox avec système de refroidissement intégré. Après assemblage, le vin est mis en bouteilles après ajout de levures. Commence alors la deuxième fermentation appelée aussi "prise de mousse", c’est ainsi que naît la bulle ! Les vins reposent entre 9 et 21 mois au contact des lies, au bout desquels on expulse le dépôt amené vers le goulot par remuage et on rajoute de la liqueur d'expédition élaborée à partir de vin "tranquille", le vin est alors prêt à être bouché avec son liège définitif, étiqueté et vendu.

Toutes les étapes sont  effectuées au sein même du Domaine J.Laurens ;  rien n’est sous-traité afin de contrôler rigoureusement toutes les phases de l’élaboration.

J’ai dégusté le Crémant de Limoux Laurens Clos Des Demoiselles Tête De Cuvée 2011, 12% d’alcool. 60% Chardonnay, 25% Chenin et 15% Pinot Noir.

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Robe jaune paille soutenu, des bulles fines et persistantes. Des arômes subtils d’acacia, de chèvrefeuille, d’agrumes, de litchis, une petite touche de jasmin, des notes de brioche et amande. Ample en bouche, frais, sec et fruité, élégant jusqu’en fin de bouche. C’est un vin mousseux festif et gourmand qui va bien s’accorder en apéritif avec des canapés brioche et foie gras, en entrée avec du Saumon fumé ou avec des fruits de mer, ensuite avec les poissons, mais aussi avec le poulet et la pintade. Le servir frais, autour de 7°C en apéritif et vers 10°C pendant le  repas.

Le Crémant de Limoux Laurens Clos Des Demoiselles Tête De Cuvée 2011 est disponible à la SAQ, code 10498973  Prix 23,45


Liens :
Domaine J. Laurens


Représentés au Québec par :
Sélections Œno

La Rochelle et Trianon
Roch Bissonnette Président



Roger Huet
Chroniqueur
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mercredi, 08 mars 2017 10:14

Pfaff, divinement alsacien

La Cave des Vignerons de Pfaffenheim recherche inlassablement la qualité dans le vin, sans peur de l'innovation, mais toujours dans le respect de la tradition et des valeurs alsaciennes.


En Alsace, une population laborieuse de petits producteurs a su trouver dans le mouvement coopératif les ressources nécessaires à son développement.

La Cave coopérative des vignerons de Pfaffenheim a été officiellement créée en 1957 et a vinifié sa première récolte en 1959 avec une surface exploitée de 40 hectares. Il y avait une autre coopérative, la Cave Vinicole de Gueberschwihr qui l’avait précédée de dix ans. L'idée de fusionner les deux coopératives fit son chemin et devint effective en 1968. Le premier résultat c’est qu’ils se sont retrouvés avec 182 hectares à exploiter en 1987, 230 en 1997 et ont dépassé les 270 hectares en 2013.

La richesse géologique du vignoble alsacien est surprenante. Il y a une mosaïque de terroirs qui avec un même cépage donnent des vins très différents. C’est ce qui fait dire aux Alsaciens «qu'il n'existe pas un riesling ou un gewurztraminer mais des rieslings et des gewurztraminers.»

La Cave coopérative des vignerons de Pfaffenheim a des Grands Crus qui font sa fierté :

  • L’Alsace Grand Cru Goldert qui donne des Gewurztraminers, des Muscats et des Rieslings dorés,
  • L’Alsace Grand Cru Hatschbourg qui produit des Rieslings et des Pinots Gris structurés.
  • L’Alsace Grand Cru Steinert qui donnes des vins de Riesling, de Pinot Gris et de Gewurztraminer raffinés, et
  • L’Alsace grand Cru Zinnkoepflé,  un des vignobles les plus hauts et les plus secs d'Alsace, qui  produit des vins intenses de  Gewurztraminer de  Riesling et de Pinot Gris.


Elle vinifie les cépages classiques qui font la renommée de l'Alsace :

  • le Sylvaner.
  • le Pinot Blanc appelé aussi Klevner, qui est la forme blanche du Pinot Noir.
  • le Riesling.
  • le Muscat dans ses deux variétés alsaciennes : le Muscat d'Alsace  et le Muscat Ottonel.
  • le Pinot gris, le Gewurztraminer qui signifie Traminer épicé.
  • le Pinot Noir.


On y pratique une agriculture raisonnée, avec un emploi minimal des produits phytosanitaires; laissant pousser l'herbe entre les pieds de vigne, évitant les rognages intempestifs  et séparant les grappes pour prévenir la pourriture.
Les vendanges sont organisées suivant un calendrier qui  recherche une maturité optimale du cépage. Les raisins sont cueillis à la main et transportés au vendangeoir en hottes partiellement remplies pour éviter l'écrasement des baies. Les apports de raisins sont soigneusement répartis tout au long de la journée pour effectuer un pressurage immédiat. Pour limiter les risques d'oxydation, les raisins sont mis dans des pressoirs pneumatiques sans foulage ni égrappage.

La fermentation s’effectue dans les cuves en acier inoxydable avec contrôle des températures de fermentation  pour mieux exprimer le fruité du vin. Les vins sont gardés sur lies fines, pendant quelques mois, pour être ensuite  soutirés, filtrés et clarifiés.
Les Grands Crus sont conservés dans des caves creusées dans la roche qui offrent les meilleures conditions de température et d’hygrométrie.

La Cave des Vignerons de Pfaffenheim a été élue "Meilleur Producteur de Vin 2014" aux Sélections Mondiales des Vins Canada.

roger pfaff sr

J’ai dégusté trois vins divins,
le premier était le Gewurztraminer Cuvée Bacchus A.O.C. Alsace 2012, 13,5% d’alcool.
Robe jaune or pâle, brillante et limpide. Riches arômes d’épices, de noix de muscade, de raisins secs, d’ananas, de litchi, de rose. Généreux et puissant en bouche, frais, épicé et fruité, avec une touche de rose qui vous suit jusqu’en finale.
Ce blanc demi-sec est un vin d’apéritif et de gastronomie. Délicieux avec des canapés, mais aussi avec des fruits de mer : homard, crabe des neiges, parfait avec la bouillabaisse, s’accordant avec les mets épicés. On peut l’associer avec bonheur à certains fromages forts : le Roquefort, le Munster, on peut pousser la gourmandise jusqu’au dessert avec une tarte aux fruits. Il faut le servir autour de 11°C

À consommer de préférence dans les cinq ans

Le Gewurztraminer Cuvée Bacchus A.O.C. Alsace 2012 est disponible à la SAQ code 00197228  Prix 19,95$

J’ai dégusté ensuite le Riesling Cuvée Jupiter A.O.C. Alsace 2012. La robe est délicatement dorée, avec des reflets argentés, brillante et lipide. Le bouquet dégage des notes florales de cyclamen et de chèvrefeuille, une présence minérale, de silex et de calcaire, et des arômes fruités très riches où l’on retrouve le citron, l’orange, la pamplemousse, la pomme verte, mais aussi le pin. Ample en bouche, frais, souple, gourmand, vif, minéral, et à la fois délicat, balancé. L’acidité est parfaitement fondue avec l’alcool. La fraicheur et les fruits perçus au nez vous accompagnent jusqu’en finale.
Vous adorerez ce Riesling avec des huitres, avec des fruits de mer, avec de sushis, avec des viandes blanches: du poulet, une blanquette de veau, avec des fromages de chèvre accompagnés de fruits secs. Il sera délicieux au dessert avec une tarte au citron.
Servez-le frais, à 9°C, il se réchauffera dans votre verre et vous livrera sa palette d’arômes et de goûts. Sa consommation optimale est de cinq ans.

Le Riesling Cuvée Jupiter A.O.C. Alsace 2012
est disponible à la SAQ code  00914424  Prix 18,95 $

J’ai terminé ma dégustation avec le Muscat Cuvée Diane A.O.C. Alsace 2012
Il contient les deux Muscats régionaux, le Muscat d'Alsace et l’Ottonel.

Robe claire, adorablement dorée et joyeuse. Nez typique de muscat, ou se mêlent l’anis, l’orange et la mandarine. Dans un deuxième nez on perçoit la cire d’abeille, le litchi, un soupçon de gingembre. Sa structure aromatique riche est néanmoins toute en nuances. En bouche il est sec, avec une certaine minéralité, une belle fraicheur, très gourmand, franc, racé. Sa persistance aromatique en finale appelle un deuxième verre. 
C’est un vin d’apéritif  et un merveilleux compagnon des petites bouchées, des tapas. Comme c’est aussi un vin de gastronomie, il est parfait avec le saumon fumé, le homard, le crabe, et les soupes froides d’été. Le servir autour de 12°C. Il peut se garder 5 ans.

Le Muscat Cuvée Diane A.O.C. Alsace 2012
est disponible à la SAQ code 00456251 Prix 20,30 $

Liens :
La Cave des Vignerons de Pfaffenheim
Jean-Luc HANAUER
Président

Frédéric RAYNAUD
Directeur Général

Frédérique KIRBIHLER
Directrice Marketing et Communication
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Représentés au Québec par :
Vins Philippe Dandurand Wines Inc.

Vanessa Besnard
Coordonnatrice Marketing
1304 ave Greene, Westmount (Québec) H3Z 2B1
Tél.: (514) 932-2626 ext 293
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Roger Huet
Chroniqueur vins
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lundi, 23 juin 2014 20:54

La Perle Rare de Louis Bouillot

Depuis sa fondation en 1877 à Nuits-Saint-Georges, la maison Louis Bouillot s’est consacrée à l'élaboration des vins effervescents.


Son rachat  par la société Boisset en 1997
n’a pas changé sa vocation. L’esprit Louis Bouillot perdure et les vins  millésimés sont réservés uniquement aux années où la qualité du raisin le justifie. Le Crémant de Bourgogne Louis Bouillot est exceptionnel.

Au 19e siècle, «crémant» désignait un vin pétillant dont la pression était moitié moindre que le Champagne et par conséquent, présentait une mousse légère dite crémeuse. À partir de 1975, le terme crémant est réservé à des vins effervescents d’appellation d’origine contrôlée préparés selon la méthode traditionnelle, avec une pression identique au Champagne, soit environ de 6 bars.

Pour pouvoir afficher l'AOC crémant de Bourgogne, il faut en plus que les vignes soient vendangées à la main. Les parcelles dont le producteur veut faire en crémant, doivent être engagées dès le printemps à ne produire que du crémant.
J’ai dégusté le Crémant de Bourgogne Perle Rare 2009, Brut, de Louis Bouillot; 60% Pinot Noir, 40% Chardonnay, 12% d’alcool. 

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Belle robe jaune or, brillante; des bulles fines et persistantes. Nez délicat de brioche, d’abricot, de noisette, avec un soupçon d’orange confite, quelques épices : coriandre, anis, et une nuance de chèvrefeuille ainsi qu’une présence d’agrumes : pomelo, pamplemousse, citron vert.

Ample en bouche avec une attaque fraiche, un vin complexe et plein d’harmonie entre l’acidité, la douceur et l’alcool. On retrouve en bouche le goût d’agrume perçu par le nez. Une élégance fruitée jusqu’en finale. Le Perle Rare est festif et fera la joie des célébrations, mais il est également gourmand et peut accompagner un repas avec bonheur, surtout avec des crevettes, du saumon ou un civet de lièvre. En apéritif le servir autour de 8°C  et au repas à 10°C. Il peut se garder 6 ans facilement.

Le Louis Bouillot Perle Rare 2009 Crémant de Bourgogne est disponible à la SAQ en Spécialité par lot, code 00884379 Prix 22,00 $.

Liens :
http://www.louis-bouillot.com
Représenté au Québec par
Le Marchand de Vin Inc.
  

Roger Huet
Chroniqueur
Président du Club des Joyeux
samyrabbat.com
LaMetropole.com

mardi, 24 juin 2014 17:53

Campo Viejo, la saveur de la Rioja

Campo Viejo a été créé dans La Rioja par Beristain et Ortigüela et produit sa première cuvée en 1959. Aujour’hui il appartient au Groupe Pernod-Ricard.


On y pratique une agriculture dans le respect de la terre qui adhère aux pratiques du développement durable. Les vins de Campo Viejo expriment le terroir de La Rioja.
 Leur œnologue Elena Adell, dit avec justesse : « Que vous partagiez tranquillement une coupe de vin avec un ami ou que vous célébriez une date importante, notre objectif vise à élaborer des vins de "La Rioja" qui apportent une touche spéciale à n’importe quelle occasion ». Elle a participé aux plans de la cave modèle de Campo Viejo, inaugurée en 2001. Cette cave offre les conditions idéales pour que sa talentueuse œnologue puisse faire des vins intéressants et expressifs à base de Tempranillo; des vins qui ont la couleur, la vivacité et la gourmandise du terroir riojan.

J’ai dégusté le Campo Viejo Reserva 2008, DOC Rioja. Un vin d’assemblage, 85% Tempranillo, 10% Graciano, 5% Mazuelo, 13,5% d’alcool.

roger campo viejo


Fermentation en cuves inox à température contrôlée, macération pelliculaire pendant 20 jours, vieillissement en fûts de chêne américain et français pendant 18 mois, élevage en bouteille pendant un autre 18 mois, avant d’être mis sur le marché.
Belle robe brillante rouge rubis au cercle doré. Arômes riches de cerise, de prune noire et de mûre, des parfums de cèdre, de clou de girofle, de poivre, et de vanille à cause du passage en bois. 

Ample en bouche, avec des tanins ronds bien fondus avec l’alcool et avec l’acidité. Un vin élégant et gourmand qui a une belle finale et qui invite à un autre verre.

Un vin de gastronomie pour accompagner les viandes froides en entremets, les viandes rouges en général,  le gigot d’agneau et le gibier sauvage. Excellent avec les fromages à croûte dure : le Manchego espagnol tout spécialement,
Le Campo Viejo Reserva est disponible à la SAQ code 12275360.      Prix 20,00 $.

Liens :
http://www.campoviejo.com/Home 
Représentés au Québec par :
Corby Spiritueux et Vins.
Charles Salvas

Ambassadeur de Marque
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(514) 856-4327

Philippe Gougeon
Directeur des ventes pour le Québec
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(514) 856-4325


Roger Huet
Chroniqueur vins
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mercredi, 25 juin 2014 18:02

Borsao, des vins virils d’Aragon

Le Borja est un vin d'Espagne d'appellation d'origine contrôlée, de la province d’Aragon, au Nord-Ouest de l’Espagne.


La zone de production est formée de 16 municipalités dont le chef-lieu est la ville de Borja où se trouve le Consejo Régulateur des DOC. Il y a 15 caves inscrites dont Bodegas Borsao qui a commencé en 1958 comme cave coopérative. Deux autres coopératives se sont jointes à elle par la suite : celle de Pozuelo et celle de Tabuenca. Elles ont formé une compagnie par actions en 2001, Bodegas Borsao SA, où leurs 620 membres sont devenus des associés.

Les vins de l’Aragon sont à prédominance rouge. Ils sont corsés, capiteux, avec beaucoup de personnalité, plus dans la puissance que dans la finesse. Le cépage roi est le Garnacha ou Grenache. Ils sont parmi les vins les moins chers d’Espagne, pourtant ils sont très bons.

J’ai dégusté trois Borsao rouges et un rosé.

roger tocado borsao sr


Le premier était le Borsao Tres Picos Garnacha 2012; 100% Grenache, 15% d’alcool.
Fermentation en cuves d’acier inoxydable, macération du raisin pendant 21 jours. Passage en barriques pendant 3 à 4 mois.
Robe rouge intense avec des reflets bleus.

Nez puissant où prédomine la cerise noire douce, des touches de figue sèche, de moka, de tabac, de réglisse, de poivre, d’olive noire, un petit peu de vanille et de bois.
Grande ampleur en bouche, onctueux, moyennement acide car l’acidité n’est pas le fort de ce cépage. Par contre une belle puissance et une grande générosité. Des tanins ronds, et bien fondus avec l’alcool; très bien structuré, viril, une finale gourmande.

Un vin idéal pour accompagner les viandes froides, et surtout le jambon sec espagnol de Jabugo. Excellent avec les viandes en grillade ou mijotées dans des sauces relevées. Bon avec les fromages à croûte dure, le Manchego d’Espagne, le Comté du Jura, le Gruyère des grottes suisse. Servez-le à 18°C. Il est prêt à boire mais peut se garder 10 ans.

Le Borsao Tres Picos Garnacha 2012  est disponible á la SAQ en Spécialité par Lot Code 10362380. Prix 22,20 $.


Le deuxième vin était le Borsao Seleccion Campo de Borja, 85% Grenache, 10% Tempranillo, 5% Cabernet-Sauvignon; 14,5% d’alcool. 
Robe rouge rubis avec une couronne tirant vers le  violet. Nez intense de fruits mûrs : cerise noire, figue sèche, confiture de prune, un soupçon de réglisse, de poivre blanc et des parfums de fleurs de cyclamen assez persistants.
Généreux et fruité en bouche, des tanins veloutés et pulpeux, sur une acidité relative, une finale assez persistante,

Un vin versatile qui peut accompagner des mets aussi divers que des pâtes, des pizzas, du bœuf, et des fromages. On doit le servir autour de 16°C.

Le Borsao Seleccion Campo de Borja est disponible à la SAQ code 10324623 Prix 12,45 $.

roger tocado sr


Le troisième rouge était le Tocado Campo de Borja 2013, 85% Grenache, 10% Cabernet-Sauvignon, 5% Tempranillo; 13,5% d’alcool.
Robe rouge intense assez violine. Nez d’épices et de fruits mûrs à prédominance cerise noire. Ample en bouche, avec des tanins très agréables, bien fondus avec l’acidité et l’alcool, un goût épicé et fruité; gourmand en fin de bouche.

C’est un petit vin délicieux avec les tapas, bon avec la pizza et avec une bonne tourtière du Lac St-Jean. 
Le servir autour de 16°C. Il prêt à boire.

Le Tocado Campo de Borja 2013 est disponible à la SAQ, code 10845701 au prix imbattable de  9,65 $


J’ai terminé ma dégustation avec le Borsao Rosado Seleccion Campo de Borja 2013 rosé, 100% Grenache; 13,5% d’alcool
La vinification commence par une crio-macération, c’est-à-dire à une température de - 3°C pendant12 heures puis une saignée et le vin est mis à fermenter en cuve inox sous température contrôlée entre 14°C et 18°C pour lui conserver tout son fruit.

Robe d’une belle et brillante couleur rose. Des arômes de fruits rouges : cerise, fraise, framboise. Une bouche fraîche et bien structurée dans la puissance et l’équilibre.
Délicieux à l’apéritif, bon également avec les fruits de mer : homard, crabe; accompagne bien les sushis, et les viandes blanches. Le servir autour de  9°C

Le Borsao Rosado Seleccion est disponible à la SAQ code 10754201  Prix 12,65  


Liens :
Bodegas Borsao, SA

Représentés au Québec par :
Le Marchand de Vin Inc.




Roger Huet
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