NOTE DE L'ÉDITEUR

Bernard Ragueneau; Ex-propriétaire de l'Hôtel de la Montagne, de la chaîne des Bistrots Crocodile, du Restaurant Bar Les Beaux Jeudis se plaisaient à dire à qui voulait l'entendre: "Perseverance pays off! Look at me, it took me 30 years to become an overnight succes!" ("La persévérance paie! Regardez-moi, il m'a fallu 30 ans pour devenir un succès du jour au lendemain!")

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P.-S. Cela fait plus de trente ans que des journalistes, des professionnel(le)s de la restauration et des vins, et tout récemment les influenceurs, ont fait, durant des années, la promotion des vins du Québec. Donc la phrase en anglais "Timing is everything!" (Le bon moment est toujours d'actualité!) s'applique très bien à la situation actuelle où la vente des vins du Québec atteint des ventes extraordinaires. La qualité et la variétés sont au rendez-vous, grâce à la tenacité des producteurs locaux.

Victimes de leur succès, les vignerons québécois n’arrivent pas à répondre à la demande grandissante, si bien que plusieurs de leurs produits deviennent des raretés.

À La boîte à vins, une entreprise qui fait la promotion, la distribution et la vente de vins issus de la culture locale, les ventes ont explosé de 1300 % de 2019 à 2020. «Du jamais vu», lance Louis-Philippe Mercier, sommelier et copropriétaire de l’entreprise, qui possède deux boutiques (l’une à Montréal, l’autre à Longueuil) et propose la vente en ligne ainsi que la livraison à domicile.

Un engouement que le Conseil des vins du Québec (CVQ) attribue à la qualité des produits, qui est de plus en plus au rendez-vous, et à l’intérêt des consommateurs pour l’achat local.

«C’est un beau problème, mais c’est un problème quand même», admet en riant Louis Denault, président du CVQ et propriétaire du vignoble Ste-Pétronille, situé sur l’île d’Orléans.

«Bien que les vignerons d’ici aient des intentions de plantation de vignes et d’agrandissement de surfaces cultivées, ils seront toujours en pénurie, affirme-t-il sans détour. La production ne croît tout simplement pas à la même vitesse que la demande. C’est sans compter le délai entre le moment où une vigne est plantée et le moment où elle produit du vin (3 à 4 ans).»

Résultat : plusieurs vignobles se retrouvent en rupture de stock quelques mois après la sortie de leur dernier millésime, et les consommateurs doivent jouer du coude pour mettre la main sur certaines cuvées prisées, comme celles des vignobles Les Pervenches, Domaine du Nival et Pinard et Filles. Protégez-Vous n’a d’ailleurs pas été en mesure d’inclure leurs produits dans son plus récent test de vins blancs québécois.

Lire l'article complet: Le Soleil du 2 juillet 2021