lundi 29 avril 2024
Économiste familiale: Une profession avec un éventail de fonctions

Économiste familiale: Une profession avec un éventail de fonctions

Un brin d’histoire…

Les origines de ce domaine d’études en tant que matière académique en Amérique du Nord remonteraient en 1899 à Lake Placid dans l’État de New-York. Ellen Richards, qui prônait l'application de la science dans la vie de tous les jours est considérée comme la fondatrice. Au même moment au Canada, Adelaïde Hoodless préconise la création de ce domaine d’études. Elle ouvre une école au Young Women’s Christian Association (YWCA) d’Hamilton, recommande au ministère de l’Éducation de l’Ontario l’introduction de l’enseignement ménager dans les écoles publiques, fonde l’Ontario Normal School of Domestic Science en 1903 et préside à la mise sur pied du Macdonald Institute of Home Economics à Guelph.

Lorsque le Macdonald Institute ferme ses portes dans les années 1960, l’Université de Guelph ouvre son College of Family and Consumer Studies. Aujourd’hui, on retrouve 140 programmes d’études dans les universités canadiennes : formations générales en économie familiale, formation spécialisée en nutrition, alimentation, textile, habillement et développement de l’enfant. Ces formations sont classées sous Sciences de la famille et de la consommation par l’Association des universités et collèges du Canada.

Le recteur de l’Université Laval a reçu en mars 2011 le Prix de l'Office de la protection du consommateur pour ses programmes en Sciences de la consommation. Lors de la remise de ce prix, le président de l’Office de protection du consommateur a affirmé que les Sciences de la consommation ont des retombées concrètes dans la société. Il a poursuivi en disant que les programmes formant les professionnels en consommation sont de plus en plus nécessaires dans cet univers en perpétuelle mouvance

Appuyée sur les sciences sociales, physiques, biologiques de même que sur l’analyse des méthodes de travail, des gestes et du temps, les programmes en Sciences de la consommation ou en Économie familiale ouvrent un éventail de carrières aux diplômés. La co-auteure de cet article, Rose-Hélène est fière de préciser qu’elle est économiste familiale de formation et de profession. 

rose helene economiste familiale livreGuide alimentaire visuel pour un pays en démarche d’alphabétisation – Burkina Faso (Photo Michel Jutras) Guide alimentaire visuel pour un pays en démarche d’alphabétisation – Burkina Faso (Photo Michel Jutras)

Différentes appellations de l’Association québécoise de l’Économie familiale au fil du temps 

  • 1968 : Association des diplômées en sciences ménagères et familiales
  • 1971 : Association des diplômées en sciences familiales
  • 1976 : Association des diplômées en économie familiale
  • 1980 : Association d’économie familiale du Québec
  • 1990 : L’association d’économie familiale du Québec 

Au début du 20e siècle, des associations d’économistes familiales sont fondées avec objectifs de soutenir les membres dans leurs interventions. Au Québec, lors de la révolution tranquille des années 1960, les professionnelles en économie familiale entreprennent des démarches de fusion de leurs associations pour une nouvelle orientation des actions, une meilleure synergie, une garantie de support des autorités ministérielles et un perfectionnement continu de leurs membres afin de faciliter leur adaptation aux besoins de la société.

L’AEFQ, qui comptait plus de 300 membres en 1990, a toutefois mis fin à ses activités en 2000 après l’abolition du programme d’économie familiale dans les écoles secondaires du Québec, programme qui était devenu obligatoire en deuxième année du secondaire en 1982, tant pour les garçons que pour les filles. Cependant, même si le programme d’économie familiale a été aboli, les besoins de base des cellules familiales sont toujours présents. Ce sont surtout les parents qui le disent et certains d’entre eux croient qu’un retour aux sources pourrait avoir sa place au Québec. Le mois de mars étant celui identifié pour souligner la journée internationale de la femme, la FIEF décrète en 1978, le jour du 20 mars comme la Journée mondiale de l’économie familiale.

Un bel exemple de transfert d’expertises

La publication de La cuisine au Burkina Faso, Du patrimoine culinaire à une alimentation améliorée (2004) - Association Burkinabè d’économie Sociale et Familiale, est un projet réalisé avec la collaboration de l’AEFQ (secteur Montréal) et l’appui financier de l’Agence canadienne de Développement International (ACDI). La réalisation de cet ouvrage a contribué au développement du pays à travers la valorisation des aliments locaux et des techniques culinaires traditionnelles. Il a également joué un rôle sur l’alphabétisation de la population en permettant de suppléer à l’insuffisance de documents pratiques de base, adaptés à l’alimentation et à la cuisine traditionnelle. Le livre a été publié en quatre langues et utilisé par des pays limitrophes du Burkina Faso.

NOTES

Les chroniques sont tirées de notre trilogie «Culture & Patrimoine»

Dans nos écrits, nous choisissons la nomenclature des régions touristiques pour l’identification des régions car c’est la plus usuelle pour le public en général.
Trilogie de la Collection «Culture & Patrimoine» aux Éditions GID 
«Femmes engagées à nourrir le Québec», 2012
«Histoires de gourmands / Culture culinaire. 2014
«Histoires de gourmands / Des produits et des hommes» (Titre provisoire) parution printemps 2017

Nous sommes fiers de contribuer à préserver et à faire rayonner 
notre patrimoine agricole, alimentaire et culinaire et ses artisans!

Rose-Hélène Coulombe
Experte-conseil en agroalimentaire et en tourisme gourmand et co-auteure de la trilogie

Michel Jutras
Expert-conseil en gestion culturelle et touristique et co-auteur de la trilogie

À propos de l' auteur

Nous sommes deux experts contribuant à l’essor et au rayonnement des industries agricole, alimentaire, culturelle et touristique. Une approche d’accompagnement basée sur le jumelage d’expertises. Rose-Hélène Coulombe et Michel Jutras signent des chroniques dans les médias écrits. Ils partagent leurs savoirs et de leurs contacts auprès de jeunes professionnels qui bâtissent leurs carrières. Membres de jurys pour divers concours.Lire la suite...