Dans l’allée 13 du Rose Bowl, entre deux bouchées de « steamé » tout garni, le nouveau chef du Marcus, au chic Four Seasons, tente de définir sa vision de la gastronomie. Où est passée la « fine cuisine » ? Qu’en restera-t-il lorsque la ville aura fini de se convertir au poulet frit, à la pizza et aux hamburgers ? Jason Morris se pose beaucoup de questions. Mais il a une grande certitude : il vit pour cuisiner.
Une entrevue « officielle », deux parties de quilles (remportées par le chef !) et une séance de sanmai orishi (filetage de poisson à la japonaise) plus tard, on commence à deviner qu’on a affaire à une personne complexe, rigoureuse, pétrie de contradictions. Un peu farouche au début — « J’ai toujours l’impression que les gens comprennent mille choses différentes quand je parle » —, il n’est pas avare de réflexions profondes sur son métier.
C’est aux restaurants Fantôme et Pastel — qu’il a cédés à son ancien partenaire d’affaires Kabir Kapoor l’an dernier — que les Montréalais et les visiteurs ont appris à mieux connaître les plats surprenants et raffinés de Jason Morris. S’il est une chose que le chef a décidé qu’il ne sacrifierait jamais, c’est sa créativité.
Lire l'article complet: La Presse du 13 juillet 2021