Certains ont probablement aperçu le Justicier Alimentaire de Saguenay, alias Simon-Pierre Boivin, mardi. Il exposait au coin du boulevard Saint-Paul et de la rue Saint-Joseph sa fructueuse collecte d’aliments encore comestibles, trouvés dans les poubelles de commerces, et invitait les gens dans le besoin à se servir. C’était le premier d’une série d’événements pour sensibiliser la population au gaspillage alimentaire.

Son action de mardi a rapidement été interrompue par le Service de police de Saguenay qui, après une plainte, lui a indiqué qu’il ne pouvait vendre ou donner de la nourriture périmée sur un lieu public, selon les réglementations du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’​Alimentation du Québec (MAPAQ).

L’homme de 25 ans était un peu surpris de cette décision, mais pas déçu. Il s’était filmé en direct tout au long de son événement sur sa page Facebook Justicier Alimentaire-Division Saguenay, et son live, grandement partagé sur les réseaux sociaux, a touché quelque 30 000 personnes au cours de la journée.

« C’est sûr que c’est un peu plate, mais moi, mon objectif principal, c’était de montrer la problématique au plus de gens possible et c’est ce que j’ai fait », admet-il, lors d’un entretien avec Le Quotidien.

Il avait exposé sur le sol sa récolte de la veille: une cinquante de gâteaux, beaucoup de bananes, 25 paquets de fromage, deux caisses de boissons gazeuses, une dizaine de biscuits et du jambon. Pour vérifier si l’aliment est encore bon, une fois la date de péremption dépassée, il effectue le test des sens. Il le touche, le sent, le regarde et finalement y goûte, si tout semble bon. Il n’a jamais eu de problème à ce jour en procédant ainsi, et puisque toute cette nourriture était encore comestible, il espérait pouvoir la donner à des gens dans le besoin.

Lire l'article complet: Le Quotidien du 25 juin 2021