samedi 11 mai 2024
Lettre ouverte : Un endroit sécuritaire pour une socialisation encadrée

Lettre ouverte : Un endroit sécuritaire pour une socialisation encadrée

Dans une lettre ouverte diffusée ce jeudi matin, une quarantaine d’acteurs de l’industrie de la restauration québécoise s’adressent au Premier ministre Legault et lui demandent de mettre fin à l’incertitude entourant l’après-28-octobre.

Nous vous la retranscrivons ici dans son intégralité :

Monsieur le Premier Ministre François Legault,

La pandémie actuelle est loin d’être terminée et vous avez – avec raison – rappelé à la population que l’on allait devoir apprendre à vivre avec certaines mesures sanitaires pendant plusieurs mois encore. Or, nous nous regroupons aujourd’hui pour vous faire part de situations qui touchent directement notre industrie – celle de la restauration – et que l’on ne peut plus se permettre de passer sous silence.

Le 1er octobre dernier, certaines régions sont entrées en zone rouge pour une période de 28 jours. Ces 28 jours tirent à leur fin et nous sommes toujours dans l’incertitude quant à la suite des choses. Nous vous écrivons aujourd’hui pour vous faire part de nos grandes préoccupations et avoir l’heure juste sur une fermeture temporaire qui prend des allures de confinement.

Tout d’abord, notre première préoccupation touche les travailleurs, de façon directe ou indirecte, qui sont employés dans nos restaurants, principalement des jeunes. Aujourd’hui, particulièrement en zone rouge, mais également en zone orange, la très grande majorité de ces employés se retrouve sans travail. Fermer les salles à manger a un impact immense sur la santé mentale des gestionnaires et employés de l’industrie qui sont, dans de (trop) nombreux cas, épuisés, anxieux, pratiquement sans ressource et ne voient pas le bout du tunnel puisqu’aucune date de réouverture définitive n’est avancée.

Nous comprenons que la fermeture de nos salles à manger se fait dans le but de restreindre la socialisation, mais on commence également à remarquer le besoin d’un contact social minimal pour préserver la santé mentale de la population. Nos établissements offrent un environnement sécuritaire, autant pour nos employés que pour les consommateurs. Grâce à l’application rigoureuse des mesures sanitaires, nous n’y avons connu aucune éclosion. Nous croyons donc que nous pouvons offrir ce lieu aux consommateurs qui peuvent combler autant un besoin de base (se nourrir) que celui d’un contact social encadré.

Ainsi, pourquoi le Québec ne prendrait-il pas exemple sur les pays scandinaves, la France, l’Italie, l’Espagne et autres pays qui, malgré la deuxième vague, ont maintenu les salles à manger ouvertes en jugeant – données à l’appui – qu’elles n’étaient pas source d’éclosions et qu’elles contribuaient à maintenir l’équilibre social et économique ?

Lire la lettre complète: HRImag du 22 octobre 2020