C’est dans une ambiance feutrée; lumières tamisées, vue sur la rivière Saguenay que s’est déroulé, les 14, 15 et 16 septembre dernier le tout premier Festival des Spiritueux du Saguenay. L’évènement unique avait lieu dans le hangar de la Zone Portuaire de Chicoutimi.
Un évènement unique
Il s’agissait de la toute première édition de ce festival. Un concept pensé par les organisateurs du Festival des Vins du Saguenay afin de mettre de l’avant les microdistilleries du Québec. Il n’existe que très peu d’évènements comparables qui rassemblent dans un même cadre ces producteurs. Éventuellement, dans des éditions ultérieures, ils pourraient envisager d’inviter des entrepreneurs du Canada afin de bonifier l’expérience client.
Les organisateurs désiraient réunir les microdistillateurs afin de leur permettre de se faire connaitre du public, de faire reconnaitre leur apport à la région et à la province en ce qui a trait aux secteurs de l’industrie de l’agroalimentaire et du tourisme. De plus, l’évènement était conçu de manière à leur donner l’occasion de se rencontrer et d’échanger entre eux, de faire du réseautage qui leur permettrait de se développer, d’ouvrir de nouveaux marchés, de faire de nouveaux partenariats et de nouvelles relations d’affaires.
Pour cette première édition, les organisateurs avaient ciblé une vingtaine d’entreprises, choisies selon une méthode d’inscription volontaire. Il existe actuellement beaucoup plus d’entreprises de ce genre au Québec, mais ils avaient délibérément choisi de s’en tenir à un plus petit échantillon afin de donner au public un rassemblement de qualité. La logistique était bien différente de celle du Festival des Vins de Saguenay. Les organisateurs souhaitaient s’assurer que tous seraient reçus selon les règles de l’art et que tous puissent apprécier et grandir de l’expérience.
Les partenaires et les collaborateurs sont enchantés de la réussite de cette première édition.
La direction souligne que 20% des billets vendus ont été achetés par des détenteurs qui provenaient de l’extérieur de la région du Saguenay–Lac-St-Jean, ce qui est en soit une réussite et une reconnaissance du public de l’expertise du groupe organisateur.
L’expérience
Durant les 3 jours de festivités, tous les exposants ont été visités. Des rencontres et des échanges agréables à propos de leurs produits, des procédés de fabrication, de leurs ressources premières, mais également au niveau de l’industrie de la microdistillerie elle-même. Depuis un certain temps, celle-ci éprouve des difficultés à aller chercher du financement, de l’expertise et développer un réseau viable de distribution. Cela a également permis l’occasion d’échanger concernant les sphères facilitantes de cette entreprise en plein essor.
Les alcools
Les produits présentés au festival étaient pratiquement tous disponibles à la SAQ. Certains ne le sont encore uniquement que chez les producteurs. On parle ici, de gins, de vodkas, de rhums, d’hydromels, de prêts-à-boire, d’une impressionnante variété de cocktails, de concentrés à cocktails et de quelques boissons sans alcool. Heureuse de constater que les comportements des consommateurs changent et que les concepteurs d’alcool semblent trouver de l’intérêt à élaborer, à développer et à trouver en ce domaine un potentiel à exploiter.
Afin de bonifier l’expérience et de promouvoir les produits, le porte-parole mixologue de cette 1re édition, Maxime Boivin, s’est joint aux visiteurs en instruisant les participants avec des ateliers sur les bases de la mixologie. Ses exposés très bien élaborés ont doté le public des principes fondamentaux nécessaires à la réussite de la fabrication de cocktails à faire soi-même. Les courtes conférences avaient un vocabulaire à la portée de tous et étaient intéressantes tant pour un auditoire de novices en mixologie que pour ceux qui sont des connaisseurs dans le domaine.
Cette première édition est une réussite pour les organisateurs qui ont été en mesure d’allonger la saison du tourisme de façon tout à fait innovante et ingénieuse. Ils ont démontré que le leadership régional peut être éloquent, se démarquer, être autant, sinon supérieur à celui des plus grandes villes où l’expertise est plus accessible. Ce savoir, ce savoir-faire et ce savoir-être sont ceux étant les plus susceptibles de faire partie de l’élite.
